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« La Bible : on y croit toujours ! »

vendredi 09 mars 2012

A la fin de l’an dernier, la Commission théologique de la FREE a publié un document intitulé : « La Bible, Parole de Dieu ? » Présentation de celui-ci avec trois membres de cette commission.

Il leur a fallu 2 ans à raison de 4 à 5 rencontres par année pour parvenir à publier le document : « La Bible, Parole de Dieu ? » Cédric Chanson, Nicolas Guillemin, Jean-Jacques Meylan, Anne-Catherine Piguet et Jean Villard, tous membres de la Commission théologique de la FREE, ont présenté à la fin de l’an dernier un document qui, comme l’espère Cédric Chanson, son président, « aidera à asseoir l’autorité de la Bible, non comme une autorité écrasante, mais comme un guide qui permet l’épanouissement de la vie chrétienne ».

« Notre orientation n’est pas polémique, explique Jean Villard de l’Eglise évangélique de Villard à Lausanne, mais il s’agit de souligner ce qui nous paraît précieux et important. » L’idée de publier un document sur « La Bible, Parole de Dieu ? » est née d’un sondage lancé auprès des pasteurs et des équipes de responsables des Eglises de la FREE en 2009. Plusieurs questionnaires sont revenus avec cette question : comment la Commission théologique se positionne-t-elle par rapport à l’inspiration de la Bible ?
 
Quatre fronts desquels se démarquer
S’il fallait indiquer néanmoins quelques fronts polémiques visés par ce document, Cédric Chanson en mentionne trois. Tout d’abord les facultés de théologie protestante de Suisse romande et un certain milieu théologique universitaire qui mettent en question l’autorité de la Bible et son historicité. La perte du rôle central de la Bible dans nos Eglises au profit de l’expérience vécue, ensuite. Enfin, une certaine culture populaire, notamment en lien avec le Da Vinci Code, qui mine la crédibilité de la Bible. « Il est important de refonder notre confiance en la Bible, lâche le président de la Commission théologique et pasteur dans l’Eglise évangélique la Colline à Crissier. On y croit toujours ! »
En écho, Jean-Jacques Meylan, pasteur retraité de la FREE, relève un autre front polémique : la lecture littéraliste de l’Ecriture. « On se trouve dans un débat difficile à ce niveau-là, un peu sur la corde raide, avec des frères et sœurs dans la foi, ajoute-t-il. Mais il importe de souligner qu’un certain littéralisme fait autant de dégâts que certaines positions ‘libérales’ ! »
Au travers de trois chapitres, ce nouveau document affirme trois choses importantes. Tout d’abord le fait que « la Parole de Dieu est plus vaste que l’Ecriture », ensuite « l’importance et la crédibilité de l’Ecriture », enfin sa nécessaire « interprétation ».
 
La Bible contenue dans la Parole de Dieu
L’une des spécificités des milieux évangéliques, c’est de mettre en avant leur profond respect pour la Bible en soulignant que « la Bible est Parole de Dieu ». Le débat avec d’autres chrétiens est vif sur ce terrain, notamment autour de questions comme : la Bible est-elle Parole de Dieu ou contient-elle la Parole de Dieu ? Ou alors, dans certaines circonstances, la Bible devient-elle Parole de Dieu ? En soulignant le fait que Dieu parle de toutes sortes de manières : par la Création, par la conscience ou en s’adressant directement à l’homme, Jean-Jacques Meylan, la cheville ouvrière de cette partie, tente de dépasser ce débat « qui n’en finit pas ». Il renverse la perspective et met en avant le fait que la Bible est contenue dans la Parole de Dieu. « Une telle perspective invite à cesser de voir la Bible comme habitant tout l’espace de la Révélation divine, explique-t-il. Alors, je ne suis plus le héros qui doit défendre une lecture exclusive de l’Ecriture, mais je deviens le ‘servant’ de cette Parole, celui qui avant tout se tient dans une position d’écoute à son endroit. »
Cette perspective, Jean-Jacques Meylan l’a développée à partir d’une retraite de responsables d’Eglise en 2003 où Yohanan Goldman, professeur d’Ancien Testament à la Faculté de théologie catholique de Fribourg, avait plaidé cette inscription de la Bible dans une prise de parole de Dieu beaucoup plus large. Proche des milieux évangéliques, ce professeur d’origine juive avait livré « quelque chose de lumineux », notamment en soulignant que la Bible « est une fenêtre sur le ciel dans le mur d’une parole humaine égarée, loin de Celui qui parle et qui nous crée ».
Ce renversement de perspective n’est pas sans conséquence ! « Il permet de reconnaître une ‘parole de Dieu’ dans un autre contexte religieux, ajoute Jean-Jacques Meylan. Dieu a parlé ailleurs que dans la tradition judéo-chrétienne. On retrouve ainsi dans de nombreuses religions ou chez de nombreux individus des intuitions du Dieu unique, qui se montre bienveillant à l’égard de l’humanité. » Dans cette diversité de paroles que Dieu adresse à l’humanité, « la priorité de la Bible et son autorité, plus grande que ce que l’on trouve dans les autres religions, est due au fait que Dieu s’est révélé dans l’homme Jésus, qui a vécu, qui est mort et qui est ressuscité, complète Jean Villard. Le fait que tant l’Ancien que le Nouveau Testament témoignent de Jésus-Christ donne une autorité insurpassable à la révélation biblique. »
 
La confiance, gage d’une bonne compréhension de la Bible
La deuxième partie du document : « L’Ecriture : son importance et sa crédibilité » précise la manière dont la Bible s’est formée. Elle explique aussi comment un nombre restreint de livres sont devenus ceux dont Jésus et les premiers chrétiens, puis l’ensemble des chrétiens, se sont nourris. Point de vue crédibilité, le document souligne l’importance d’inscrire chaque texte biblique dans le genre littéraire qui lui correspond. « Sans le dire, explique Jean Villard, le principal artisan de cette partie du document, nous marquons là notre différence avec une lecture littérale de la Bible. » En quelques lignes ensuite, le document relève l’importance de l’histoire pour la foi chrétienne et souligne que « la foi et la confiance dans la vérité historique du texte, comme point de départ, n’est pas une crédulité qui nous dispenserait de l’étude et de l’examen sérieux du récit biblique… Procéder à partir du présupposé de foi biblique ne dicte pas les conclusions de l’étude, qui reste à faire ; mais donne une chance de lire au diapason du texte. » Dénier toute vérité historique à la Bible conduirait à faire de la foi chrétienne une philosophie ou une spiritualité inventée par des hommes et réservée à une élite capable de s’y élever ; alors que nous sommes sauvés, forts ou faibles, sages ou inintelligents, par des interventions inattendues de Dieu dans notre histoire.
Face au débat archéologique actuel et aux questions de datation des 5 premiers livres de la Bible, Jean Villard reprend les thèses de l’archéologue Allan Millard, qui affirme que « les vestiges matériels sont neutres : tout réside dans leur interprétation ». Même si les données concernant les patriarches et Moïse sont maigres, les similitudes avec les coutumes de leur époque, telles qu’on peut les reconstruire à partir des données archéologiques, poussent à dire que les récits « sont plausibles et discréditent l’idée qu’un auteur de l’époque d’Alexandre ou des rois hellénistiques ait pu concevoir des récits si conformes aux données historiques » (1).
 
La « soumission cordiale » comme base de l’interprétation
L’interprétation du donné biblique est au menu de la troisième partie du document. Les auteurs soulignent que nous sommes tous dans un geste interprétatif à l’endroit de la Bible et qu’il y a deux démarches d’interprétation : celle qui confesse l’inspiration de la Bible et celle qui ne le fait pas. En final, une mini-méthode d’interprétation est proposée. Elle commence par inviter à la soumission de son cœur à l’Ecriture, à interpréter les textes dans leur contexte, à tenir compte de ce que d’autres ont compris des textes interprétés, à transposer le message dans notre culture, puis, en final, à mettre en place une interprétation centrée sur le Christ.
« Personnellement, j’espère que ce document stimulera la lecture de la Bible et sa mise en pratique dans nos Eglises, souligne Jean Villard. Il pourrait aussi être présenté à l’extérieur comme témoignage du fait que nous ne comptons pas parmi les fondamentalistes, d’ailleurs si souvent caricaturés dans les médias. »
Serge Carrel
 
Note
1) Commission théologique de la FREE, La Bible, Parole de Dieu ? Comprendre aujourd’hui l’inspiration de la Bible et la vérité de son message, p. 12.


Télécharger le document:  « La Bible, Parole de Dieu ? Comprendre aujourd’hui l’inspiration de la Bible et la vérité de son message ».

  • Encadré 1:

    La journée de formation des responsables planchera sur ce document

    Le 21 avril à l’Eglise évangélique de l’Oasis à Morges, la journée de formation des responsables de la FREE se penchera sur le document de la Commission théologique « La Bible, Parole de Dieu ? ». L’occasion de réfléchir à la portée de ce document et d’entendre le théologien français Henri Blocher s’exprimer sur la fiabilité de la Bible et son interprétation dans une perspective évangélique.

     

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