Franche-Comté : et de 4 pour les Rochat !

lundi 05 septembre 2011
Depuis vingt ans, Florian et Catherine Rochat implantent des Eglises évangéliques en Franche-Comté. Tout a commencé à Morez, puis s'est poursuivi à Montigny-les-Arzures, Dole et Louhans. Histoire d'une passion racontée par Henri Bacher.
Florian Rochat, implanteur d'Eglises en Franche-Comté, m'entraîne dans son jardin. Sécateur à la main, il me fait visiter le résultat de plusieurs années de travail accompli en famille, durant les jours de congé. Ce n'est pas un jardin à la française, mais un jardin à la Rochat: créatif, non linéaire, rempli de petits joyaux arboricoles. A l'origine ce n'était qu'un terrain infesté par les ronces.
 
Reconnaître les fleurs !
Par cette visite, Florian veut me parler d'implantation d'Eglises. Pour lui, ce jardin est une sorte de parabole pour illustrer son ministère et celui de sa femme, Catherine. Il explique: « Lorsqu'on implante une Eglise, on a tendance à considérer le lieu d'implantation comme une terre remplie de ronces! Eh bien, c'est tout sauf ça! » Il se fraye un chemin parmi les arbustes, se plante devant un petit étang et me montre une fleur de nénuphar: « C'est ce qu'il faut voir en premier: les fleurs parmi les ronces. » Il faut découvrir d'abord les personnes susceptibles de s'ouvrir à l'action de Dieu.
Plus loin, Florian s'arrête devant un petit mélèze – un arbre étranger à la contrée – qui côtoie des bambous. Pour Florian, ces plantes représentent un peu son parcours de vie. Lui est Combier, de la vallée de Joux, et son épouse de Premier, près de Vallorbe. Tous deux ont émigré ici, dans le Jura, comme ce mélèze.
Le bambou rappelle à Florian sa participation à Lausanne II, le Congrès pour l'évangélisation du monde qui s'est déroulé en 1989 à Manille. Là-bas, il a eu la conviction de devoir implanter des Eglises en France voisine, « une région avec bien moins de témoignage chrétien que dans pas mal de pays africains », commente-t-il.
Actuellement, en Franche-Comté, il n'existe qu'une poignée d'Eglises évangéliques sur un territoire grand comme les cantons de Vaud, Neuchâtel et Jura. Il n’y a que deux paroisses réformées dépourvues de pasteur titulaire.
La collaboration entre évangéliques et catholiques n'existe pas partout. Mais Florian et Catherine Rochat l'exercent avec bonheur. Et, par exemple, le curé de Louhans le leur rend bien. Il accueille la quatrième implantation dans ses locaux paroissiaux. Il s'amuse: « Vous les évangéliques de Suisse romande, vous prêteriez vos locaux à des 'papistes'? »
Florian et Catherine ont démarré leur travail d'implantation d'Eglises en 1991 à Morez. Ils ont organisé un culte de Pâques pour fêter la résurrection... « et peut-être la résurrection de ce pays limitrophe de la Suisse. » En 2003, ils ont implanté une deuxième Eglise à Montigny-les-Arzures, près d'Arbois. Puis ce fut le tour de Dole et de Louhans.
 
Des Eglises en réseau
Au départ, Florian désirait implanter une Eglise locale forte et autonome. Par la suite, sa vision a évolué vers la fondation de communautés interdépendantes, organisées en réseau. Pour Florian, un implanteur d'Eglises doit avoir deux qualités: « Il faut le feu et la patience. Mais ce sont deux vertus souvent inconciliables! »
Henri Bacher
Découvrez l'interview-vidéo complète de Florian et Catherine Rochat

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