« L’important, ce n’est pas de montrer que la FREE fait du bon travail, mais qu’elle est utile », a rappelé Stéphane Bossel, lors de la Rencontre générale de la FREE qui s’est tenue le 25 novembre 2023 dans les nouveaux locaux de l’Eglise évangélique de Cossonay. Et, en arrière-plan, cette préoccupation a accompagné l’ensemble des débats : une institution telle que la FREE n’existe pas pour elle-même, mais pour servir et être utile. Cela dit, ce souci d’être utile n’est pas nouveau ; il était déjà présent à la Rencontre générale de juin 2017.
Stéphane Bossel, responsable de l’administration et des finances, a proposé un budget équilibré pour 2024, bénéficiant du fait que les contributions des Eglises sont en légère augmentation. Il rappelle que celles-ci sont désormais calculées en proportions des dons que reçoivent les Eglises. Ainsi, le budget de la FREE dépend directement des dons reçus par les communautés.
Les dépenses prévues, d’un montant de 1'351’364 francs, sont réparties ainsi : 12 % pour le secteur « Accompagnement des Eglises », 4 % pour « Théologie-pastorale-éthique », 10 % pour la mission, 6 % pour le développement à l’étranger (SME), 5 % pour la communication, 11 % pour le travail social, diaconal et les partenariats, 6 % pour l’administration et l’exploitation, 46 % pour les charges du personnel.
Reconnaissance pour le travail accompli
Après 23 ans au service de la FREE, Stéphane Bossel remet son mandat. Il désire recentrer son engagement sur le Service de missions et d’entraide (SME), ainsi que son Eglise locale. Comme aucun remplaçant ne lui a encore été trouvé, il sera remplacé ad interim par plusieurs personnes, dont Bernard Frei, le vice-président du Bureau de la Rencontre générale de la FREE.
Au cours d’un temps de bilan et de remerciements, Stéphane Bossel a rappelé combien l’appel est important dans un ministère. Il souligne que, pour lui, cela avait commencé avec une présidence de culte demandée par son pasteur de l’époque, Jean-Charles Moret.
Stéphane Bossel a également mentionné l’introduction de la « gouvernance à autorité distribuée » dans la FREE. Tout en restant un peu hermétique au nouveau « patois de Canaan » qui accompagne cette introduction, il relève que ce mode de gouvernance présente l’avantage de donner des responsabilités bien définies à des gens très bons dans leur domaine. Cela permet de travailler plus efficacement que par le passé.
Direction de la FREE : le sens, la relève et la mission
Sébastien Demierre, le directeur de la FREE, est revenu sur son engagement, soulignant que sa responsabilité principale est de coordonner le travail des responsables. « Mais, comme directeur, je suis aussi un peu le généraliste, relève-t-il. Beaucoup de personnes s’adressent directement à moi lorsqu’elles ont des questions. » Actuellement, l’équipe de direction de la FREE se concentre particulièrement sur le sens, les valeurs et la plus-value que la FREE peut offrir aux Eglises.
Une autre préoccupation de la direction est liée à la crise des vocations qui touche nos Eglises. Avec le soutien de la Fondation la Prévoyante (FLP), et en partenariat avec la HET-PRO, les responsables de la FREE cherchent les moyens de discerner des dons et des appels dans nos Eglises, puis d’accompagner celles et ceux qui désirent suivre une formation théologique, pastorale ou autre.
Le « Cercle (secteur) mission » de la FREE est en transformation. Philippe Bury va en prendre la responsabilité, alors qu’il est déjà responsable du Service de missions et d’entraide (SME). Le nouveau responsable de la mission prend acte de la fin des activités de la Commission Europe. Il explique également que les défis relevés par la mission ont beaucoup évolué. Cela nécessite une nouvelle organisation dans la FREE, moins tributaires d’un découpage géographique, mais très au fait des questions économiques, géopolitiques et sécuritaires actuelles.