L’Escale fête ses 30 ans au son de Just’n Joy

Anne-Charlotte Muller vendredi 15 septembre 2023

Une centaine d’invités, bénévoles, employés, partenaires humanitaires et sociaux étaient présents samedi dernier pour fêter les 30 ans de l’Escale. Cette association affiliée à la FREE vient en aide aux personnes dans le besoin, grâce à ses boutiques de seconde main et à ses projets humanitaires. Après avoir surmonté la crise sanitaire, l’association se porte bien aujourd’hui.

Samedi dernier, à Saint-Prex, la voix puissante d'Amy, accompagnée de son groupe Just'n Joy, a fait vibrer les murs de l’Escale en interprétant le célèbre morceau Jonny B Goode de Chuck Berry. Un concert spécial pour célébrer les 30 ans de l’Escale et remercier les 105 bénévoles et les 10 employés qui œuvrent chaque semaine dans ses boutiques de seconde main et dans ses centres de tri.

Depuis 30 ans l’association trie, revalorise et recycle les dons de matériels déposés dans ses centres de collecte, à Saint-Prex et à Aigle. C'est ainsi que plus de 130 tonnes de marchandises (vêtements, vaisselles, bibelots, jouets, instruments de musiques, livres, meubles et objets en tout genre) transitent par l’Escale chaque année. Le 70% est écoulé gratuitement dans des projets humanitaires en Europe de l'Est principalement, mais aussi en Suisse et en Afrique. Le 15% est revendu dans les boutiques de seconde main, et l’autre 15% est recyclé au travers d'entreprises suisses. « Notre but, c’est de venir en aide à ceux qui sont démunis, qui souffrent ou qui ont subi des catastrophes, des guerres et les maux de notre société » souligne Eric Henry, le président de l’association (photo ci-dessus).

L’Escale a arrêté ses marchés aux puces

L’Escale se porte bien depuis quelques années, et cela, paradoxalement grâce à la crise Covid. « Notre boutique ne tourne pas trop mal. Cela fait deux ou trois ans que l’on a de très bons résultats. Nous sommes sortis des chiffres rouges de 2018 », se réjouit le président. Pour cause ? La crise sanitaire qui a conduit l’Escale à s’adapter et à se réorganiser. « Nous avons été dans l’obligation d’arrêter nos marchés aux puces de printemps et d’automne pendant la crise, ce qui nous a poussés à chercher de nouvelles solutions.

L’idée d’augmenter la surface de vente a été comme une évidence pour nous. C’est alors que La Fondation la Prévoyante (FLP), propriétaire du bâtiment, nous a mis à disposition une salle au premier étage, pour nous aider à étudier cette nouvelle disposition. Pleinement satisfaits du résultat, nous avons alors décidé de louer cette surface très utile pour proposer les meubles, les poussettes ou encore les instruments de musiques », relève Joël Valiton, le directeur de l’Escale. Cette configuration les a amenés à recharger plus régulièrement le magasin. « Il y a toujours des nouveautés donc les gens viennent plus souvent. On a des brocanteurs qui viennent chaque semaine », sourit Eric Henry. Cette nouvelle organisation a également permis à l’Escale de libérer de l’espace de stockage utile aujourd’hui pour la préparation des camions humanitaires.

Des objets en vente triés sur le volet

Dans la boutique de seconde main, chaque objet en vente a été trié sur le volet. Un premier tri a lieu dans l’arrière-boutique où les gens viennent y déposer leur matériel. Puis, chaque objet en bon état est acheminé dans le secteur qui lui correspond (vaisselles, vêtements…) et il est trié une deuxième fois par les bénévoles.

« On a un musicien qui vient essayer les instruments de musique. Pour les livres, nous lisons chaque résumé et nous gardons uniquement ceux qui correspondent à nos valeurs. On contrôle également les jeux de société pour qu’il ne manque aucune pièce. Si nous avons trop d’objets, nous avons la possibilité de contacter des partenaires professionnels, et ils les reprennent sous forme de lots », relève Eric Henry. Après trois mois en magasin, si le produit n’est toujours pas vendu il est envoyé pour l’humanitaire.

Pour ce faire, l’Escale collabore avec une dizaine de partenaires humanitaires, comme la Mission chrétienne pour les pays de l’est, ACP suisse et Fellowship In Prison. « Ils viennent chercher le matériel ici, en camion, puis l’acheminent dans le pays de destination où ils ont des équipes efficaces pour effectuer les distributions », explique Joël Valiton.

Des bons cadeaux pour les personnes dans le besoin

Les habitués de la boutique auront constaté que, depuis quelques mois, une dizaine de groupes d’articles en vente ont subi une légère augmentation de prix : « C’est principalement en raison de l’augmentation des charges des loyers, du chauffage et de l’électricité », note Joël Valiton.

Pour ne pas désavantager les personnes au budget limité, l’Escale offre depuis juin dernier, grâce à ses bons résultats, des bons cadeaux à leurs partenaires sociaux de la région de Morges. « Ce sont ces associations qui les redistribuent aux personnes dans le besoin. Elles les connaissant et savent à qui les donner », poursuit-il.

Le prochain défi pour l’Escale ? Le départ à la retraire de son responsable logistique Max Brunner, le plus ancien, « le savoir » de l’association. Il sera remplacé d’ici la fin de l’année.

  • Encadré 1:

    L’escale c’est :

    ► 105 bénévoles (83 à St-Prex et 22 à Aigle) ;
    ► 5,6 plein temps, pour 10 personnes ;
    ► 130 tonnes de marchandises qui transitent chaque année ;
    ► 70 % des marchandises envoyées pour l’humanitaire ;
    ► 15 % revendues dans les boutiques de seconde main ;
    ► 15 % est inutilisable et recyclé au travers d'entreprises en Suisse.

  • Encadré 2:

    L’histoire de l’Escale en deux mots

    En 1970, deux sœurs, Linette et Rose Moret, avec une petite équipe, collectent et envoient quelques 9 tonnes de vêtements et de chaussures pour la Roumanie qui vient de subir de terribles inondations. Cet événement marque la naissance de la première structure, le « Vestiaire », à l'origine de l’Association actuelle. En 1993, l'œuvre devient officiellement une association d'utilité publique à but non lucratif, l'Association l'Escale.

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