Ils étaient une vingtaine à la séance d’information le samedi 18 février à l’Eglise évangélique de Vallorbe (FREE) pour le lancement du premier essai de « Marc : l’expérience » en Suisse romande. Une majorité de jeunes, mais aussi quelques personnes plus âgées et même des retraités ont été invités à entrer dans la mise en scène de l’évangile de Marc. Déjà testée un peu partout en Europe, en Autriche, Angleterre, Allemagne, Espagne… elle permet à une quinzaine de personnes, dans un laps de temps très limité, d’apprendre la structure de l’évangile de Marc, puis de le jouer devant un public. Pas de costumes d’époque, pas de décors extraordinaires, pas d’effets sonores exceptionnels, simplement des gens qui s’immergent dans le public pour lui faire vivre cet évangile qui raconte « la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, le Fils de Dieu » (Mc 1,1).
Un engagement intense, mais très limité dans le temps
Anne-Joëlle Rochat de l’Eglise évangélique de Ste-Croix (FREE) salue le groupe et présente les diverses échéances du projet. Une réunion d’équipe dans une semaine, puis dans deux mois un jeudi et un vendredi soir de répétition, puis le samedi entier… et la première représentation sera donnée dans la foulée, le soir même ! Soit une expérience qui courra, point de vue répétitions, du 19 au 21 avril ! Avec en bonus une autre représentation le dimanche 22 avril !
Scott Harris, le metteur en scène, venu tout exprès de Nice, prend ensuite la parole et met rapidement les gens au parfum de la démarche. Il propose à un volontaire d’apprendre la structure de trois chapitres de l’évangile de Marc. Et chacun de son côté, en même temps que le volontaire, s’exerce à répéter la structure de l’évangile du chapitre 6 au chapitre 8. Puis c’est la répartition des rôles et l’agencement des chaises en rond avec trois allées qui permettent un accès facilité au centre. Le travail de mise en scène peut commencer !
Trois avantages de cette démarche
En aparté, Scott Harris, responsable des Groupes bibliques universitaires de la région de Nice depuis 2005, voit différents avantages à « Marc : l’expérience ». « Tout d’abord, cette démarche permet d’étudier de près le texte biblique et de mieux connaître Jésus lui-même. » Chaque acteur est aussi amené à s’interroger sur le fait de vivre comme disciple du Christ. Enfin, chacun a l’occasion, en invitant au spectacle, de s’afficher comme chrétien et de témoigner de manière très naturelle de ses convictions. « C’est comme cela que le témoignage pour Jésus marche le mieux », ajoute Scott Harris.
Une invention d’Andrew Page
« Marc : l’expérience » est né des cogitations d’Andrew Page, un pasteur anglais qui a vécu en Autriche de 1986 à 2007. Engagé dans les Groupes bibliques universitaires, puis dans une Eglise à Innsbruck, il a développé ce travail de Marc d’abord pour nourrir la spiritualité de chaque personne qui se met à mémoriser sa structure. Cette connaissance du texte biblique et donc de la personne de Jésus permet de nourrir son adoration personnelle et sa prière. Elle permet aussi de « marcher avec Marc », soit avec un ami soit au sein d’un groupe de se raconter l’évangile durant une excursion et de vivre ainsi quelque chose de fort avec Dieu. « Marc : l’expérience » peut aussi être utilisé dans le cadre d’une Eglise ou d’un groupe de maison, et piloter une découverte de cet évangile. Mais peut-être que le plus enthousiasmant, c’est de jouer cet évangile. A côté de l’expérience à 15 en vue d’un spectacle public, Andrew Page propose aussi de vivre cela sur une journée avec un groupe de 40 à 120 personnes. 6 groupes seront constitués. Ils s’attelleront chacun à l’apprentissage, puis à la mise en scène de l’une des 6 sections de Marc. Dans la foulée, la représentation sans public extérieur constituera « une expérience forte de communion fraternelle », indique Andrew Page dans son livre : Marc l’expérience.
Serge Carrel
Andrew Page, Marc : l’expérience. Comment l’évangile de Marc peut vous aider à mieux connaître Jésus, Nuremberg, VTR, 2008, 112 p.
Pour tout renseignement sur la démarche « Marc : l’expérience » : Anne-Joëlle Rochat, courriel : macart7@bluewin.ch, tél. 024 454 36 64.