jeudi, 03 décembre 2015 00:00

Philippe Decourroux : « A Noël, Dieu s’invite dans nos vies ! »

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La période de Noël lui donne plus d’occasions de parler de ce qui l’anime. Cette fin d’année, le chanteur Philippe Decourroux se rend dans les quartiers chauds de Cayenne pour partager sa foi qu’il garde chevillée au cœur. Rencontre à Courroux, où il habite, dans le canton du Jura.

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Cadeau

Philippe Decourroux vous offre une chanson de son prochain album en avant-première ! Il l’interprète seul au clavier dans son studio situé au sous-sol de sa maison :
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Noël qui arrive, c’est pour lui d’abord des souvenirs de stress : ses parents, boulangers-épiciers, travaillaient jusqu’à 22 heures le 24 décembre. « Si je n’ai pas de beaux souvenirs de cette fête, je me souviens pourtant de la belle voix de ténor de mon père lors de la messe de minuit... » A cette évocation, les larmes lui viennent aux yeux. « C’était magnifique ! Un moment magique que je retiens, un demi-siècle après ! »

La voix, pour Philippe Decourroux, reste un grand facteur d’émotion : il en a fait son métier, certes. Mais victime de bégaiement pendant 46 ans, elle lui a aussi longtemps rappelé sa fragilité. Par le chant, aussi par les mots, elle lui a permis et lui permet enfin d’aller vers l’autre. Et on en revient à Noël : car pour lui, cette période de l’année donne juste une plus grande opportunité de parler de Jésus : « C’est une belle occasion de partage. » Mais rien de magique : « Noël signifie que Dieu s’invite dans nos vies. En ce sens, dans ma vie c’est tous les jours Noël ! »

Un siècle de « christianophobie »

Celui qui se définit comme un chanteur engagé fête ses vingt ans de carrière. Assis à la longue table à manger de la véranda de sa villa, il parle de Dieu avec une passion qui déborde. « C’est une souffrance quand tu n’arrives pas à partager la foi qui te remplit », relève-t-il. Philippe Decourroux dit vivre dans un siècle de « christianophobie », où les gens sont hostiles à l’image qu’ils se font de Dieu. « Derrière leur mur de préjugés se cache une soif immense d’amour, de justice et de vérité! »

Il évoque les concerts donnés à cette période de l’année dans les prisons : « Les autorités pénitentiaires acceptent plus facilement un discours chrétien aux alentours de Noël », glisse-t-il non sans malice. L’année dernière ? Il était à Paris auprès de personnes handicapées. « C’était fort », commente-t-il, ses yeux bleus perdus dans le vague. Cette année, il se rend pour les fêtes en Guyane française, dans les quartiers chauds de Cayenne, pour parler à ces femmes qui se vendent et que l’on vend. « La réalité de l’esclavage de la prostitution, ça m’est tombé dessus comme la foudre. Un film qui parlait de la traite des êtres humains m’a percuté et j’ai, depuis, ce fardeau sur le cœur. »

Suite à un suicide

A fleur de peau quand il est question de souffrance humaine, Philippe Decourroux a démarré son ministère dans la chanson suite au  suicide d’un jeune en 1993. Un événement qu’il évoque encore avec des tremblements dans la voix. « J’ai alors écrit la chanson ‘Sébastien’ ; plusieurs personnes m’ont dit qu’elle leur avait sauvé la vie. »

Le viol comme arme de guerre pratiqué au Congo RDC est son dernier cheval de bataille. Il a rencontré sur place le Dr Denis Mukwege, Prix Sakharov 2014 et surnommé « L’homme qui répare les femmes ». « Dieu agit, au travers de cet homme de façon extraordinaire », déclare Philippe qui a fait un film présentant l’engagement de ce médecin dans un pays « perdu sans une intervention divine ».

Avec 10 albums derrière lui, quelque 300'000 CD écoulés, Philippe Decourroux planche actuellement sur un album de louange. « J’ai la conviction que l’Eglise a besoin aujourd’hui de redécouvrir le message de l’Evangile. De non seulement se nourrir de la Parole de Dieu, mais aussi de méditer ses promesses merveilleuses. Et surtout d’apprendre à les mettre en pratique. »

Gabrielle Desarzens

Le site de Philippe Decourroux

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