Un défi présent dans beaucoup d’Églises est le manque de bénévoles pour encadrer les enfants, le dimanche matin. Pourtant, l’Église reconnaît l'importance des enfants et le rôle essentiel de l'école du dimanche. Ce moment n'est pas simplement un moyen de les occuper et d’éviter qu’ils ne perturbent le culte des adultes. C’est un temps précieux, permettant de leur transmettre des enseignements, de les encourager dans leur foi et de les accompagner dans leur cheminement spirituel.

Plusieurs Églises ont même décidé de confier ce ministère à une personne salariée. Mais, malgré ces efforts, le besoin persiste. Cela met en lumière l’importance de trouver des solutions pour renforcer cette mission cruciale.

Priez le maître de la moisson !

Alors, quelles actions concrètes est-il possible d’entreprendre pour combler ce manque ? Comment mobiliser davantage la communauté et revaloriser ce ministère auprès des enfants ?

La première piste nous est donnée par Jésus lui-même : « La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson » (Mt 9.37-38). Nous devons exprimer nos besoins à Dieu. Il parlera aux cœurs et enverra les bonnes personnes pour servir auprès des enfants.

Dieu peut aussi nous inspirer des noms. En nous approchant d’eux, veillons à ne pas exercer de pression. Encourageons-les simplement à prier, à chercher la direction de Dieu et à réfléchir à un éventuel engagement.

Effectivement, faire pression sur une personne ne constitue pas une approche constructive, car cela risque de conduire cette personne à s’impliquer par culpabilité, plutôt que par conviction. Il est donc essentiel de ne pas accepter « n’importe qui », même lorsque le besoin en monitrices et moniteurs est grand.

Cependant, il existe différents niveaux d’engagement possibles, adaptés aux disponibilités et aux compétences de chacune et de chacun. Par exemple :

• enseignement : préparer et transmettre les leçons ;

• animation : conduire des activités ludiques et interactives ;

• soutien logistique : préparer le goûter, aider avec les tout-petits, ranger le matériel, etc.

Un engagement à géométrie variable

Certaines personnes peuvent choisir de s’impliquer pleinement au sein de l’équipe. Par exemple, elles servent un dimanche par mois, participent aux réunions des monitrices et moniteurs, ainsi qu’aux activités connexes. D’autres peuvent offrir un soutien ponctuel, quelques fois dans l’année. Ce sont des personnes « SOS secours », disponibles pour remplacer des monitrices ou des moniteurs absents, ou pour répondre à des besoins spécifiques.

Il est important que chacune et chacun s’engage selon ses capacités et ses disponibilités. Par ailleurs, proposer un stage auprès des enfants à une personne de l’Église peut être une excellente initiative : cela lui permet d’explorer ce service et de discerner si elle se sent à sa place, tout en bénéficiant d’un temps d’accompagnement et de formation. En outre, intégrer les adolescents à ce service, avec un encadrement et un coaching appropriés, peut être une démarche enrichissante pour eux comme pour l’équipe.

Comment recruter ces différentes personnes ? Le verbe « recruter » est utilisé en entreprise. Les chrétiens sont souvent frileux, lorsqu’il s’agit de comparer l’Église et le monde de l’entreprise. Et pourtant, de bonnes idées sont à prendre !

La première étape consiste à identifier avec précision les besoins, et à les mettre par écrit. Il ne suffit pas de dire : « Nous avons besoin de monitrices et de moniteurs pour l’enfance ». Il est important de donner des détails tels que :

• le nombre de personnes nécessaire au bon fonctionnement des groupes. Le nombre dont nous avons besoin urgemment et le nombre qu’il nous faudrait pour avoir une prise en charge idéale ;

• le profil des bénévoles recherchés. Avons-nous besoins de parents ou de personnes sans enfants à charge ? Cherchons-nous des jeunes souhaitant se former et acquérir de l’expérience ou des personnes déjà expérimentées dans l’encadrement d’enfants ?

Sensibiliser la communauté

Dans un deuxième temps, un plan de communication est établi, afin de sensibiliser la communauté aux besoins urgents et importants du ministère enfance. Il sera nécessaire de communiquer durant plusieurs semaines. L’idée n’est pas de se lamenter ou de supplier, mais de faire connaître les besoins, de manière positive, à un maximum de personnes. Dans ce but, plusieurs actions sont possible :

• utiliser les différents canaux de communication de l’Église : annonces au culte, courriels à la communauté, flyers, affiches, messages WhastApp. Le message devra être adapté à chaque canal, afin de toucher un public plus large ;

• raconter l’impact du ministère. Plutôt que de simplement présenter les besoins, il s’agit d’expliquer pourquoi ce service est crucial. Il peut être intéressant de partager des témoignages d’enfants, de familles ou de moniteurs actuels, afin de montrer combien ce ministère peut transformer des vies. Il est également important de parler de votre vision pour l’enfance, dans votre communauté ;

• mettre en avant la diversité des rôles et la possibilité de s’engager de différentes manières.

Une fois les personnes recrutées, il est essentiel de les accompagner dans leur engagement et de cultiver un véritable esprit d’équipe. Cela contribuera à encourager d’autres personnes à rejoindre l’équipe. Cet accompagnement peut inclure :

• des temps de formation, afin de les équiper et de les rassurer ;

• un suivi régulier permettant d’échanger à propos des expériences et des éventuels besoins ;

• des moments de reconnaissance, afin de remercier et valoriser leur service ;

• des temps de convivialité – repas, sorties, activités... – permettant de renforcer les liens.

La prière est essentielle

La prière étant le moteur essentiel de cette initiative, pourquoi ne pas organiser un moment spécial, durant le culte, afin de prier ensemble pour les enfants, les monitrices et les moniteurs ? Ce temps dédié permet à toute la communauté de s’unir spirituellement autour du ministère enfance, et de renforcer son engagement.

Un tel temps de prière ne sert pas seulement à chercher la direction et l’aide de Dieu. Il est aussi un puissant rappel, pour la communauté, de l’importance de ce ministère et de l’engagement spirituel qu’il représente.

Avez-vous des défis dans l’organisation de la prise en charge des enfants dans votre Église ? La Commission enfance est là pour vous aider. Nous vous accompagnons dans la recherche de solutions adaptées à votre réalité. Contactez Johanne Rochat, courriel : johanne.rochat@lafree.ch.