Les chrétiens étrangers et suisses se sont donné rendez-vous à Berne

lundi 27 avril 2015

Rassemblés par le Réseau évangélique suisse (RES) et la Schweizerische Evangelische Allianz (SEA), des chrétiens étrangers et indigènes se sont donné rendez-vous à Berne, pour une journée de célébration et de réflexion. Ils ont cherché comment répondre ensemble à l'appel de Dieu.

« Les Eglises de migrants ont beaucoup à apporter à nos Eglises, se réjouit Christian Bibollet, président du Groupe de travail sur l'islam du Réseau évangélique suisse (RES). Elles sont formées de chrétiens riches de dynamisme et de fraîcheur dans la foi. Ceux-ci ont également un grand sens de l'humain, de la solidarité et de la communauté. » Et l'un des lieux incontournables de la rencontre entre chrétiens immigrés et indigènes était la Célébration 2105. Organisée par l'AGiK (voir encadré), elle s'est tenue le samedi 25 avril dans la Fabrikhalle 12, à Berne.

Durant cette journée, près de 200 personnes ont participé à des temps de célébration et réfléchi aux enjeux liés à la présence de nombreux chrétiens étrangers en Suisse. Les principales langues pratiquées étaient le français, l'allemand, l'espagnol, l'anglais et l'arabe.

Plusieurs intervenants ont témoigné de leur intégration et de leur ministère en Suisse. Ainsi, l'Indien Larwin Nickelson, pasteur dans l'Oikos International Church de Münchenstein (BL), a expliqué comment il a demandé à Dieu de lui faire aimer la Suisse, parce qu’« on prie mieux pour ce qu'on aime ». Le Congolais Isaak Luzola, établi à Bauma dans l'Oberland zurichois, a présenté son ministère d'évangélisation parmi les musulmans.

Quant à l'Egyptien Ekramy Awed, l'un des responsables de l’Eglise arabophone Nahr al Hayat de Berne, il a prié pour « les gens terrorisés en Afrique, au Proche et au Moyen-Orient, les enfants qui ont vu leur père être égorgé, les maris qui ont vu leur femme être violée, les enfants soldats, les terroristes dont certains deviendront chrétiens... »

Evangéliser les Suisses, les musulmans et les juifs

Durant l'après-midi, trois ateliers ont révélé les préoccupations du moment. Le premier, intitulé « Atteindre nos prochains sans religion », montrait les difficultés liées à l'évangélisation des Suisses et des personnes établies depuis longtemps en Suisse. Les deux autres, « Rencontrer les musulmans » et « Prier pour les juifs de Suisse », ont donné des clés quant à la manière d'atteindre ces groupes religieux avec l'Evangile.

Christian Bibollet a rappelé avec conviction que la première clé, en matière d'évangélisation, est l'amour. « Combien de chrétiens peuvent dire qu'ils aiment les musulmans, a-t-il demandé. Généralement, ils en ont plutôt peur. Pourtant, Dieu aime les musulmans ».

Claude-Alain Baehler

Le site de l’AGiK.

  • Encadré 1:

    L'AGiK en bref

    L'AGiK – Arbeitsgemeinschaft Interkulturell – est le Groupe de travail interculturel du Réseau évangélique suisse (RES) en Suisse romande et de l'Alliance évangélique de Suisse allemande. Son but est « que les étrangers et les Suisses vivent et transmettent l'Evangile parmi les Suisses et les étrangers ».

    L'AGiK organise des événements tels que Célébration 2015, afin de permettre à des chrétiens indigènes et immigrés de se rencontrer, de se comprendre et de collaborer. Elle est également un centre de compétences, de ressources et d'aide au service des Eglises.

    Pour Christian Bibollet, président du Groupe de travail sur l'islam du Réseau évangélique suisse (RES), « beaucoup d'association nourrissent les immigrés et les demandeurs d'asile qui arrivent en Suisse. Les Eglises pourraient donc travailler sur un autre registre : les accueillir, leur donner une nouvelle famille, les aider à comprendre la culture et à apprendre le français, les aider dans les démarches pratiques. »

Serge Carrel

Serge Carrel est au bénéfice d’une formation double: théologique et journalistique. Après dix ans de pastorat en France et en Suisse romande, il a travaillé huit ans comme journaliste aux émissions religieuses de la RTS. Aujourd’hui formateur d’adultes et journaliste en lien avec la Fédération romande d’Eglises évangéliques (FREE), il essaie de tirer le meilleur parti de ce double ancrage. Que ce soit dans le cadre du FREE COLLEGE, de lafree.ch, de Vivre ou de la fenêtre chrétienne de MaxTV.

Formation reçue

Master en théologie (UNIL, 1986)
Centre romand de formation des journalistes (RP, 1996)

Publicité

Journal Vivre

Opinion

Opinion

Agenda

Événements suivants

myfreelife.ch

  • Pour les Terraz et les Félix, des choix porteurs de vie

    Ven 22 septembre 2023

    Abandonner la voiture et emménager dans une coopérative d’habitation ?... Deux couples de l’Eglise évangélique (FREE) de Meyrin ont fait ces choix qu’ils estiment porteurs de vie. « Le rythme plus lent du vélo a vraiment du sens pour moi », témoigne Thiéry Terraz, qui travaille pour l’antenne genevoise de Jeunesse en mission. « Je trouve dans le partage avec mes voisins ce que je veux vivre dans ma foi », lui fait écho Lorraine Félix, enseignante. Rencontres croisées. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

  • Vivian, une flamme d’espoir à Arusha

    Jeu 15 juin 2023

    Vivian symbolise l’espoir pour tous ceux que la vie malmène. Aujourd’hui, cette trentenaire tanzanienne collabore comme assistante de direction au siège de Compassion à Arusha, en Tanzanie. Mais son parcours de vie avait bien mal débuté… Nous avons rencontré Vivian au bureau suisse de l’ONG à Yverdon, lors de sa visite en mars dernier. Témoignage.

  • Une expérience tchadienne « qui ouvre les yeux »

    Ven 20 janvier 2023

    Elle a 19 ans, étudie la psychologie à l’Université de Lausanne, et vient de faire un mois de bénévolat auprès de jeunes de la rue à N’Djaména. Tamara Furter, de l’Eglise évangélique La Chapelle (FREE) au Brassus, a découvert que l’on peut être fort et joyeux dans la précarité.

  • « Oui, la relève de l’Eglise passe par les femmes »

    Ven 16 septembre 2022

    Nel Berner, 52 ans, est dans la dernière ligne droite de ses études en théologie à la HET-PRO. Pour elle, la Bible est favorable au ministère féminin. Et les communautés doivent reconnaître avoir besoin tant d’hommes que de femmes à leur tête.

eglisesfree.ch

Suivez-nous sur les réseaux sociaux !