L’Escale : 90'000 kilos de matériel par année pour les démunis

Sandrine Roulet vendredi 23 août 2024

Avec dix employés et une centaine de bénévoles, l’association l’Escale manifeste l’amour du prochain de quatre manières : humanitaire, écologique, économique et participatif.

Depuis 54 ans, la mission de l’Escale (initialement « Le Vestiaire ») est restée la même : recevoir, trier, valoriser et recycler du matériel de seconde main pour des projets humanitaires. Et, par-là même, apporter un témoignage d'amour selon l'appel de Jésus-Christ. « Nous, les chrétiens, devrions tous être les premiers à nous lever pour aider, partager, écouter, réconforter, apporter l’espérance, la foi et l’amour autour de nous », soutient Joël Valiton, le directeur de l’association.

En 2023, l’Escale a pu distribuer nonante tonnes de matériel dans douze pays, par le biais d’une dizaine d’organisations d’entraide. « En Pologne, Bosnie et Bulgarie, nous donnons de quoi alimenter des magasins de seconde main, et avec les revenus engendrés, nos partenaires financent une banque alimentaire ; d’autres aident des prisonniers et leurs familles ; d’autres habillent des sans-abris. C’est merveilleux de voir la diversité des projets », relève le directeur.

Deux partenaires chrétiens majeurs

Chaque année, l’Escale prépare aussi quatre camions de 15 tonnes de matériel pour ses deux principaux partenaires : l’Action pour les chrétiens persécutés (ACP Suisse) et la Mission chrétienne européenne (MCE). Ces deux organisations chrétiennes d’entraide sont actives dans de nombreux pays d’Europe de l’Est. Joël Valiton confie : « Nos partenaires apprécient beaucoup notre travail soigné. Nos bénévoles et employés s’impliquent avec amour, et c’est perceptible dans leur travail ».

Et depuis février 2022, un accent particulier a été mis sur l’Ukraine: « Avec la MCE, nous avons envoyé plus de 67 tonnes d’habits, de chaussures et de matériel divers dans ce pays. Ces envois sont souvent distribués dans des circonstances difficiles et risquées. Le travail de nos partenaires est magnifique ! », se réjouit le directeur.

Aussi pour la Suisse

Si 70 % des dons sont acheminés vers l’étranger, les besoins en Suisse ne sont pas oubliés. L’Escale répond à des demandes provenant de diverses institutions travaillant dans le social, comme l’Etablissement vaudois d'accueil des migrants (EVAM), les Centres fédéraux d’asile, SOS Futures mamans, la Fondation pour l’enfance, etc.

Par ailleurs, l’Escale finance des « bons-sociaux » de 25 francs, à faire valoir dans ses boutiques de seconde main à St-Prex et à Aigle. « Nous les proposons gratuitement à différents acteurs de la région, comme les services sociaux, les centres médicaux-sociaux, les Églises, les aumôneries ou encore des associations, précise le directeur. Ainsi nous rejoignons des individus et familles en situation de précarité ».

Une initiative des Églises évangéliques

Cet élan de générosité a pris naissance en 1969, dans des Eglises évangéliques de la région Rolle-Morges, pour répondre à la détresse des sinistrés dans les pays de l’Est. Soutenue par la Fondation la Prévoyante, la FREE et des dons de privés, l’Escale résume son action en « quatre gestes » : le geste humanitaire (aider les démunis), le geste écologique (prendre soin de la planète), le geste économique (apporter plus de justice sociale) et le geste participatif (collaborer avec des chrétiens et des non-chrétiens, jeunes et moins jeunes).

 

Retrouver l’Escale sur internet : www.lescaleinfo.ch

Publicité

Twitter - Actu évangélique

Journal Vivre

Opinion

Opinion

Agenda

Événements suivants

myfreelife.ch

  • « J’ai été un bébé volé du Sri Lanka »

    Ven 03 novembre 2023

    Il y a quelques années, un trafic d’enfants proposés à l’adoption à des couples suisses secouait l’actualité. Sélina Imhoff, 38 ans, pasteure dans l’Eglise évangélique (FREE) de Meyrin, en a été victime. Elle témoigne avoir appris à accepter et à avancer, avec ses fissures, par la foi. Et se sentir proche du Christ né, comme elle, dans des conditions indignes. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

  • Pour les Terraz et les Félix, des choix porteurs de vie

    Ven 22 septembre 2023

    Abandonner la voiture et emménager dans une coopérative d’habitation ?... Deux couples de l’Eglise évangélique (FREE) de Meyrin ont fait ces choix qu’ils estiment porteurs de vie. « Le rythme plus lent du vélo a vraiment du sens pour moi », témoigne Thiéry Terraz, qui travaille pour l’antenne genevoise de Jeunesse en mission. « Je trouve dans le partage avec mes voisins ce que je veux vivre dans ma foi », lui fait écho Lorraine Félix, enseignante. Rencontres croisées. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

  • Vivian, une flamme d’espoir à Arusha

    Jeu 15 juin 2023

    Vivian symbolise l’espoir pour tous ceux que la vie malmène. Aujourd’hui, cette trentenaire tanzanienne collabore comme assistante de direction au siège de Compassion à Arusha, en Tanzanie. Mais son parcours de vie avait bien mal débuté… Nous avons rencontré Vivian au bureau suisse de l’ONG à Yverdon, lors de sa visite en mars dernier. Témoignage.

  • Une expérience tchadienne « qui ouvre les yeux »

    Ven 20 janvier 2023

    Elle a 19 ans, étudie la psychologie à l’Université de Lausanne, et vient de faire un mois de bénévolat auprès de jeunes de la rue à N’Djaména. Tamara Furter, de l’Eglise évangélique La Chapelle (FREE) au Brassus, a découvert que l’on peut être fort et joyeux dans la précarité.

eglisesfree.ch

eglise-numerique.org

point-theo.com

Suivez-nous sur les réseaux sociaux !