La justice égyptienne supprime la mention « ancien musulman » sur les cartes d’identité des convertis

jeudi 14 juillet 2011
En Egypte, les personnes converties de l’islam au christianisme ne seront plus désignées sur leur carte d’identité comme « ancien musulman ». Un arrêt de la Cour suprême égyptienne a été prononcé en ce sens.
Au niveau religieux et de façon caricaturale, l’Egypte comprend trois catégories de citoyens. Il y a d’abord la grande majorité des musulmans. Puis les chrétiens de souche, qui représentent le 10% de la population du pays. Et puis il y a ceux qui se convertissent de l’islam au christianisme et qui ont sur leur carte d’identité la mention de chrétien avec, entre parenthèse, la mention « ancien musulman ».
La société égyptienne tolérait jusque-là mal ce changement de religion. Les convertis de l’islam au christianisme pouvaient se voir refuser une pièce d’identité indiquant leur nouvelle confession.
 
Discrimination
Selon Sophie Pommier, consultante française sur le Moyen-Orient et auteure de l’ouvrage « L’Egypte, l’envers du décor », il y a une réelle discrimination envers les chrétiens dans ce pays. Les lieux de culte des coptes qui représentent 8 millions d’habitants, ne sont par exemple pas assez nombreux proportionnellement à leur nombre. Et cette minorité est sous-représentée en politique comme dans l’armée.
L’organisation non gouvernementale américaine Human Rights Watch avait pour sa part dénoncé en 2007 la discrimination opérée par le ministère égyptien de l’intérieur qui obligeait ses citoyens à mentionner leur religion sur leur carte d’identité. Cette discrimination faite au nom d’une interprétation de la charia frappait les convertis au christianisme et les fidèles de minorités religieuses comme les Bahaïs, par exemple.
En Egypte, la carte d’identité est incontournable pour obtenir un emploi, un permis de conduire, pour ouvrir un compte en banque ou encore inscrire un enfant à l’école.
 
Un courant de libéralisation
La récente décision de la Cour suprême égyptienne s’inscrit pour Sophie Pommier dans ce courant de libéralisation qui fait suite au printemps arabe et marque un souci d’apaisement.
Le directeur du bureau catholique d’information en Egypte a pour sa part salué cette décision comme un signal positif du changement qui s’opère dans le pays. Encore faudra-t-il vérifier son application effective, en particulier dans les zones décentrées du pays, comme en Haute-Egypte.
Gabrielle Desarzens
Publicité

Twitter - Actu évangélique

Journal Vivre

Opinion

Opinion

TheoTV (mercredi 20h)

20 janvier

  • «La terre, mon amie» avec Roger Zürcher (Ciel! Mon info)
  • «Repenser la politique» avec Nicolas Suter (One’Talk)

27 janvier

  • «La méditation contemplative» avec Jane Maire
  • «Vivre en solobataire» avec Sylvette Huguenin (One’Talk)

TheoTV en direct

myfreelife.ch

  • « J’ai été un bébé volé du Sri Lanka »

    Ven 03 novembre 2023

    Il y a quelques années, un trafic d’enfants proposés à l’adoption à des couples suisses secouait l’actualité. Sélina Imhoff, 38 ans, pasteure dans l’Eglise évangélique (FREE) de Meyrin, en a été victime. Elle témoigne avoir appris à accepter et à avancer, avec ses fissures, par la foi. Et se sentir proche du Christ né, comme elle, dans des conditions indignes. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

  • Des choix porteurs de vie

    Ven 22 septembre 2023

    Abandonner la voiture et emménager dans une coopérative d’habitation ?... Deux couples de l’Eglise évangélique (FREE) de Meyrin ont fait ces choix qu’ils estiment porteurs de vie. « Le rythme plus lent du vélo a vraiment du sens pour moi », témoigne Thiéry Terraz, qui travaille pour l’antenne genevoise de Jeunesse en mission. « Je trouve dans le partage avec mes voisins ce que je veux vivre dans ma foi », lui fait écho Lorraine Félix, enseignante. Rencontres croisées. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

  • Vivian, une flamme d’espoir à Arusha

    Jeu 15 juin 2023

    Vivian symbolise l’espoir pour tous ceux que la vie malmène. Aujourd’hui, cette trentenaire tanzanienne collabore comme assistante de direction au siège de Compassion à Arusha, en Tanzanie. Mais son parcours de vie avait bien mal débuté… Nous avons rencontré Vivian au bureau suisse de l’ONG à Yverdon, lors de sa visite en mars dernier. Témoignage.

  • Une expérience tchadienne « qui ouvre les yeux »

    Ven 20 janvier 2023

    Elle a 19 ans, étudie la psychologie à l’Université de Lausanne, et vient de faire un mois de bénévolat auprès de jeunes de la rue à N’Djaména. Tamara Furter, de l’Eglise évangélique La Chapelle (FREE) au Brassus, a découvert que l’on peut être fort et joyeux dans la précarité.

eglisesfree.ch

eglise-numerique.org

point-theo.com

Suivez-nous sur les réseaux sociaux !