Souvent dans les médias, les « évangél-hic » sont affublés du label « évangél-istes ». Personne, ni du côté catholique, ni du côté réformé ou orthodoxe, ne me contredira ! Dans les Eglises chrétiennes, il y a deux sens, largement connus et reconnus, conférés au mot « évangéliste ».
D’abord l’évangél-iste est un rédacteur d’évangile. Le Nouveau Testament renferme quatre récits d’évangélistes, dont on connaît les noms : Matthieu, Marc, Luc et Jean. D'autres auteurs ont rédigé des évangiles qui ne figurent pas dans le Nouveau Testament. On peut penser à l'évangile de Thomas ou à celui de Jacques. Tous deux des évangélistes, si l'on veut!
Par ailleurs, dès les origines du christianisme, l’évangél-iste – et c’est le second sens de ce mot ! - est la personne qui, par monts et par vaux, annonce et propage l’Evangile de Jésus-Christ…
Le hic avec le label « évangéliste » affublé aux évangéliques… c’est qu’ils ne sont ni des rédacteurs d’Evangile, ni nécessairement des propagateurs de ce même Evangile. Alors pourquoi ne pas renoncer au -iste au profit du –ique ? Il est plus conforme au vocabulaire français. Et les évangéliques souhaitent qu’on les appelle ainsi ! En toute sobriété !
Serge Carrel