Vivre une « conversion écologique » : se tourner vers l’Espérance (4), une chronique StopPauvreté/Radio R de Serge Carrel

jeudi 05 décembre 2019

Face à la disparition de la biodiversité et à l’urgence climatique, de nombreux contemporains sont saisis par le désespérance. Les chrétiens qui en appellent à une « conversion écologique » tablent malgré tout sur l’amour indéfectible de Dieu. Serge Carrel rappelle que cet amour qui s’enracine dans la résurrection de Jésus-Christ ouvre une Espérance extraordinaire ! Cette chronique a été diffusée sur Radio R et elle est parrainée par StopPauvreté.

Lorsque l’on parle de réchauffement climatique, d’effondrement de la biodiversité, d’urgence à changer de mode de vie, le désespoir pointe rapidement à l’horizon. L’humanité, nous-mêmes… parviendrons-nous à opérer toutes les modifications dans notre mode de vie pour maintenir le réchauffement climatique à 1,5 ou 2 degrés ? Certains sont confiants dans les développements technologiques futurs qui devraient nous permettre d’opérer les changements nécessaires, d’autres pas du tout. Des spécialistes se lancent dans des discours catastrophistes où l’effondrement de notre civilisation est à l’horizon (1). Ces « collapsologues », comme on les appelle, considèrent que d’ici 2030 ou 2050, au plus tard 2100, notre civilisation industrielle connaîtra un effondrement majeur…

Dieu présent malgré tout

Dans ce contexte, les écologistes chrétiens ne spéculent pas sur les dates d’un « collapse », mais ils rappellent qu’en matière d’espérance et de visions de fin du monde la foi chrétienne véhicule quelque chose de particulier. La conversion à Jésus-Christ, la découverte de la proximité de Dieu dans notre monde, nous fait réaliser que, derrière tous ces signaux extraordinairement alarmants, Dieu demeure présent. Au cœur de cette création qui soupire à être mieux traitée par l’humanité, Dieu est là… présent.

Contrairement à ce que certains pourraient penser, cette attitude n’est pas une prime à l’inactivité et au « jem’enfoutisme », mais la certitude que tout ne va pas s’arrêter avec un effondrement de civilisation.

La Résurrection : émergence d’un monde nouveau

La résurrection de Jésus-Christ, son retour de la mort à la vie, invite à ne pas perdre espérance. Au moment de la mise à mort de Jésus, ses disciples touchaient le fond. Ils baignaient dans la désespérance. Mais le dimanche de Pâques, Jésus ressuscité annonce dans notre présent l’émergence d’un monde nouveau, d’un monde où la mort et la dépréciation de la création n’est plus. Par sa résurrection, Jésus-Christ est l’amorce de la nouvelle création, l’amorce du monde nouveau (2).

Etes-vous prêts à voir votre désespérance illuminée par la résurrection de Jésus, la source extraordinaire d’un autre regard sur toutes les situations désespérées ?

Serge Carrel

Notes
1 Pablo Servigne et Raphaël Stevens, Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes, Paris, Seuil, 2015, 304 p.
2 N.T. Wright, Surpris par l’espérance, Charols, Excelsis, 2019, 440 p. 
Publicité

Journal Vivre

Opinion

Opinion

Agenda

Événements suivants

myfreelife.ch

  • Pour les Terraz et les Félix, des choix porteurs de vie

    Ven 22 septembre 2023

    Abandonner la voiture et emménager dans une coopérative d’habitation ?... Deux couples de l’Eglise évangélique (FREE) de Meyrin ont fait ces choix qu’ils estiment porteurs de vie. « Le rythme plus lent du vélo a vraiment du sens pour moi », témoigne Thiéry Terraz, qui travaille pour l’antenne genevoise de Jeunesse en mission. « Je trouve dans le partage avec mes voisins ce que je veux vivre dans ma foi », lui fait écho Lorraine Félix, enseignante. Rencontres croisées. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

  • Vivian, une flamme d’espoir à Arusha

    Jeu 15 juin 2023

    Vivian symbolise l’espoir pour tous ceux que la vie malmène. Aujourd’hui, cette trentenaire tanzanienne collabore comme assistante de direction au siège de Compassion à Arusha, en Tanzanie. Mais son parcours de vie avait bien mal débuté… Nous avons rencontré Vivian au bureau suisse de l’ONG à Yverdon, lors de sa visite en mars dernier. Témoignage.

  • Une expérience tchadienne « qui ouvre les yeux »

    Ven 20 janvier 2023

    Elle a 19 ans, étudie la psychologie à l’Université de Lausanne, et vient de faire un mois de bénévolat auprès de jeunes de la rue à N’Djaména. Tamara Furter, de l’Eglise évangélique La Chapelle (FREE) au Brassus, a découvert que l’on peut être fort et joyeux dans la précarité.

  • « Oui, la relève de l’Eglise passe par les femmes »

    Ven 16 septembre 2022

    Nel Berner, 52 ans, est dans la dernière ligne droite de ses études en théologie à la HET-PRO. Pour elle, la Bible est favorable au ministère féminin. Et les communautés doivent reconnaître avoir besoin tant d’hommes que de femmes à leur tête.

eglisesfree.ch

eglise-numerique.org

point-theo.com

Suivez-nous sur les réseaux sociaux !