« Ma sœur est décédée dans un accident. Mon frère est décédé d'une overdose. Je demandais à Dieu : 'Comment puis-je te louer si tu dévastes tout comme cela ?' » A 42 ans, Hélène Steiger a appris à louer Dieu quelles que soient les circonstances. Aujourd'hui, elle exerce un ministère de responsable de louange dans l'Eglise évangélique des Ecluses (FREE), à Bienne.
Fille de parents chrétiens, Hélène Steiger a vécu à Bienne jusqu'à l'âge de 10 ans. Ensuite, la famille a beaucoup voyagé : dans une école biblique au Canada, chez un pasteur baptiste à Ottawa, puis aux Etats-Unis. Elle précise : « Je suis allée à l'école en Californie. » Entourée de musiciens, Hélène a fait partie de l'orchestre familial dans lequel elle a joué de la flûte et du saxophone.
De retour en Suisse, la famille a vécu à plusieurs places, dans les cantons de Neuchâtel et de Berne. A Bienne, Hélène a fréquenté l'Eglise évangélique de réveil, ainsi que le groupe de jeunes J'y crois. Elle a fait ses premiers pas dans un groupe de louange. C'est à cette époque que le décès de sa sœur est survenu, puis celui de son frère. Elle reconnaît : « Dieu m'a accompagnée. Mes engagements au groupe de jeunes et dans la louange me faisaient du bien, même si je ne comprenais pas bien ce qui m'arrivait. »
On ne loue pas pour être exaucé
Une fois mariée, Hélène Steiger a rejoint l'Eglise évangélique des Ecluses (FREE) et a connu une autre série d'épreuves. Elle précise : « Nous avons eu un fils, puis une fille qui est décédée à l'âge de 5 mois. Cela m'a ébranlée dans ma foi et ma capacité à louer Dieu. La troisième grossesse a été accompagnée de prières, mais notre fille est née malade et, à 8 mois, nous avons pensé la perdre. J'étais en rage contre Dieu. »
Durant ces années difficiles, Hélène à découvert que louer Dieu ne doit pas dépendre des circonstances. « Ce n'est pas parce que je souffrais que Dieu n'était pas digne d'être loué, explique-t-elle. Nous vivons tous des temps difficiles, mais l'œuvre de Dieu à la Croix reste un sujet de louange qu'elle que soit notre situation personnelle. »
Aujourd'hui, maman de deux ados dont elle parle avec une grande tendresse, Hélène voit la louange comme un moyen de décentrer son regard de ses problèmes, afin de le porter sur Dieu. Elle explique : « On ne loue pas pour être exaucé ou épargné. Ce n'est pas du donnant-donnant et Dieu ne nous doit rien. Dieu a guéri l'une de mes filles, pas l'autre... Mais la souffrance nous rapproche souvent de Dieu et il est important de maintenir une culture de louange dans ces moments. »
Claude-Alain Baehler
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