Que deviennent les étudiants à la fin de leurs études en institut biblique ou en faculté de théologie ?

jeudi 05 juillet 2007
Les débouchés professionnels pour les diplômés des instituts bibliques et faculté de théologie évangélique suisses et français sont très divers. C’est ce que révèle une enquête conduite par Sandrine Roulet. Tour d’horizon auprès de cinq établissements évangéliques.

Bonne nouvelle pour les futurs étudiants! Les formations bibliques et théologiques débouchent la plupart du temps sur du concret. C'est ce que révèle une petite enquête effectuée au mois de juin auprès de cinq lieux de formation francophones: l'Institut biblique et missionnaire Emmaüs à Saint-Légier (Suisse), l'Institut biblique de Genève (Suisse), l’Institut biblique et théologique IBETO à Orvin (Suisse), l'Institut biblique de Nogent-sur-Marne (France) et la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine (France).

La formation biblique ouvre de nombreuses portes
Cette année, la moitié des diplômés sont entrés dans un stage, un poste de pasteur ou d'animateur-jeunesse. Clayton Turner, l’un des responsables de l’IBETO, précise que dans presque tous les cas, les étudiants qui terminent deviennent pasteurs ou obtiennent un stage pastoral. Certains d’entre eux s’investissent dans un travail social, auprès des toxicomanes par exemple.
Les étudiants étrangers rentrent souvent au pays pour servir l'Eglise locale. Dany Bolivar, par exemple, est venu des Antilles avec femme et enfants pour se former à Nogent-sur-Marne. «Je voulais mieux connaître Dieu et sa Parole, afin de la transmettre aux autres », explique ce père de famille. Il a d’ores et déjà obtenu un poste de pasteur dans une assemblée faisant partie de la même union d’églises que la sienne aux Antilles.
Un bon quart des diplômés se destinent à la mission ou au travail humanitaire avec une organisation chrétienne. Parmi les étudiants qui finissent cette année dans l'un ou l'autre des instituts bibliques, l'un travaillera avec les musulmans, un autre s’impliquera dans la traduction de la Bible... pour ne citer que quelques exemples. Etant donné que la plupart des missions ne salarient pas leur personnel, certains se donnent une année pour trouver le soutien financier nécessaire à la concrétisation de leur projet.
Une petite partie des diplômés des Instituts bibliques décident de continuer leur cursus. Ils optent soit pour un autre institut ou une faculté afin d'obtenir un diplôme plus élevé (master ou licence) exigé par l'Eglise qui les engagera, soit une formation professionnelle qui leur sera utile dans le domaine missionnaire.
Notre petite enquête révèle par ailleurs qu’un seul étudiant s’apprête à reprendre l’activité professionnelle qui était la sienne avant les études, tout en restant impliqué dans son Eglise.

Trois sortes d’étudiants
Paul Schoop, directeur de l’Institut biblique et missionnaire Emmaüs, constate qu’il existe trois sortes d’étudiants. Les premiers commencent leur formation en étant au clair sur leur vocation et leur avenir. Les deuxièmes sont souvent envoyés et suivis par une Eglise ou une mission pour laquelle ils travailleront. Enfin, la troisième catégorie d’étudiants découvrent leur appel pendant la formation. Quoi qu’il en soit, Paul Schoop conseille aux étudiants de rester liés à leur Eglise locale ou d’en trouver une s’ils viennent de l’étranger. Lorsque leur formation biblique arrivera à son terme, il y a bien des chances que cette Eglise d’attache soit celle qui les engage ou les envoie en mission.
«La particularité d’IBETO est que la moitié de ses étudiants sont Africains », observe Clayton Turner. La plus grande partie d’entre eux se destinent à un travail pastoral ou sont déjà pasteurs et viennent à IBETO pour parfaire leurs connaissances théologiques. Clayton Turner remarque en outre que depuis trois ou quatre ans, beaucoup d’Africains prolongent leurs études et visent le Bachelor ou un doctorat.

Une volée très masculine
On remarquera en outre que la parité n’était pas de mise dans les volées qui terminent leur formation cette année. À l'Institut biblique de Genève, les sept étudiants qui viennent de terminer sont tous des hommes. Pour les autres lieux, une femme pour quatre hommes termine sa formation.
L'âge moyen des étudiants diplômés est de 28 ans pour l'Institut Emmaüs et de 33 ans à l’IBETO. Il s'élève à 35 ans pour la Faculté de Vaux-sur-Seine, ce qui s’explique par des études plus longues (quatre années d'études et une année de stage).

Inscriptions tardives
Les inscriptions pour l'année 2007-2008 sont d'ores et déjà ouvertes. L’évolution des années précédentes rend les responsables de trois lieux de formation sur quatre plutôt optimistes. Avec plus d'une vingtaine d'inscriptions, l'Institut biblique de Genève constate une hausse par rapport à d'habitude. A la Faculté de Vaux-sur-Seine, douze dossiers sont déjà rentrés. Les inscriptions de vingt-cinq personnes ne sont pas confirmées car beaucoup attendent des visas. A l’IBETO, on dénombre une quinzaine d’étudiants inscrits en première année. L'Institut de Nogent-sur-Marne fait état du même nombre d'inscriptions que les dernières années aux mêmes dates. L'Institut Emmaüs note une baisse progressive des inscriptions. A l'heure actuelle, le nombre d'inscrits pour la première année se compte sur les doigts d'une main. Un dernier constat, les étudiants potentiels attendent de plus en plus tard pour s'inscrire.

Pour la FREE, Sandrine Roulet/Alliance Presse

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