Le but de la formation : « Que l’on soit plus vigilant. Et formé ! Dans un deuxième temps, nous formerons aussi tous les responsables de l’enfance », souligne le responsable, non sans préciser avoir d’ores et déjà rédigé une charte à leur intention au début de cette année. Ses signataires sont d’accord notamment de donner accès à leur casier judiciaire. « L’association ESPAS (ndlr : Espace de Soutien et de Prévention - Abus Sexuels) nous aidera à l’affiner. »
Pédopornographie
En mai 2016, dans un camp organisé par son Eglise, un moniteur de camp avait caressé le sexe d’une adolescente de 13 ans. Comme l’indique le journal « 20 minutes », l’attirance du condamné pour les enfants a été confirmée par ses activités sur internet. En 5 ans, il a téléchargé et échangé des centaines de fichiers pédopornographiques. « Il s’était aussi créé un faux profil d’ado, ce qui lui a permis d’obtenir de certaines des 220 jeunes filles contactées des photos d’elles dénudées ou des vidéos où elles se masturbaient. »
Grande souffrance
Si les faits remontent à trois ans, l’enquête a pris du temps. « Nous avons tous connu une grande souffrance ; il est trop tôt pour en parler », commente le pasteur de la communauté évangélique dont sont issus et la victime et le pédophile. Plusieurs membres de l’Eglise l’ont quittée, dont leur famille respective.
Une affaire rapidement dénoncée
« Les parents ont tout de suite déposé plainte à la police, raconte le responsable, ce qui est une excellente chose. Ainsi l’affaire a-t-elle été rapidement aux mains de la justice et de ses professionnels et elle n’a pas été cachée. Cela n'a cependant pas empêché une souffrance conséquente pour la jeune fille et sa famille. » Le pédophile est actuellement en suivi psychiatrique. Selon le jugement rendu, il ne peut avoir aucune activité avec des mineurs pendant 10 ans.
Ce cas de mai 2016 est unique à ce jour dans cette famille d’Eglises évangéliques.
Gabrielle Desarzens