The Turning : s’équiper pour annoncer l'Evangile et faire des disciples

Anne-Charlotte Müller vendredi 22 septembre 2023

Du 29 septembre au 7 octobre, le mouvement « The Turning » est de retour en suisse romande pour sa cinquième édition. Une semaine spéciale pour vivre un « tournant » dans sa manière d’annoncer l’Evangile et de faire des disciples.

Cette année, plus de vingt-cinq Eglises de Suisse romande participent au « Turning » (virage). Un mouvement qui a pris naissance en 2016 au Royaume-Uni et qui est arrivé en Suisse romande en 2019. La vision : «équiper chaque chrétien pour partager l’Evangile et former ceux qui répondent à devenir des disciples de Jésus».

Ne pas chercher à argumenter ou à convaincre

« Ce n’est pas de l’évangélisation de rue telle qu’on la connait, c’est du discipulat », relève d’emblée Micaël Vaney, coordinateur du mouvement en Suisse romande. En effet, les participants au Turning arpentent les rues à la recherche de personnes déjà prêtes à recevoir Jésus dans leur vie et à devenir des disciples. « Nous récoltons uniquement les fruits mûrs. Si nous voyons que les gens ne sont pas intéressés, nous ne les retenons pas », poursuit-il. Ainsi, le mot d’ordre pour les participants : ne pas chercher à argumenter, à convaincre ou à se lancer dans des débats. « Jésus a dit : les champs sont blancs pour la moisson. La réalité, c’est qu’une partie seulement des champs est blanche pour la moisson et c’est cette partie qui ‘nous 'intéresse’ », explique Micaël Vaney.

Les chrétiens se déplacent ainsi dans la rue par binômes et abordent les gens à l’aide d’un script. « Bonjour, je m’appelle Micaël et vous ? J’ai deux choses à vous dire très rapidement. Dieu vous aime et il a un plan génial pour votre vie. Avant de partir, je dois vous poser une question : Si vous deviez mourir aujourd’hui, est-ce que vous êtes certain d’aller au ciel ? Sachez que la Bible dit : tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » … L’idée n'est pas de venir juste avec le script dans les mains mais surtout avec l’amour de Dieu, précise Micaël Vaney. Plus on pratique, plus on s’approprie le texte. » Ainsi, si la personne est prête à recevoir Jésus, elle finit par répéter la prière du salut et donne ses coordonnées pour un suivi. Et c’est là que tout le travail de discipulat commence. « Nous recontactons la personne idéalement dans les 24 heures qui suivent, pour une première rencontre dans un café et nous abordons un premier thème biblique ensemble ».

Des rencontres dans un café

Chaque participant au Turning reçoit un cahier contenant neuf thèmes à évoquer avec le nouveau converti, lors d’une rencontre qui ne dure pas plus d’une heure. Parmi ces thèmes : Jésus, la Bible, le baptême du Saint-Esprit, le baptême d’eau, la louange, pour finir avec le thème de l’Église. « Il est difficile d’inviter un inconnu à l’église. C’est pourquoi le pré-discipulat permet de créer une relation tout en posant des fondements bibliques. A la fin de ces rencontres nous encourageons les gens à rejoindre une communauté, puis nous continuons à prendre soin de ces personnes pendant des mois, voire des années après », souligne Micaël Vaney.

«Ce n’est pas que je vous attendais, mais presque»

Ce père de famille de 43 ans pratique l’évangélisation de rue depuis dix ans et s’est lancé dans l’aventure du Turning en 2019. Il se souvient d’une rencontre qui l’a spécialement marqué. « C’était à Rolle en 2020. Avec mon binôme, on sentait que Dieu préparait quelqu’un en particulier. On a eu la pensée d’aller en direction de la Grande-Rue. Et là, on a vu un monsieur avec un caddie rempli de nourriture. Ça été le déclic. On lui a parlé et il a fondu en larmes. Il nous a dit ‘ce n’est pas que je vous attendais, mais presque’.

Depuis je mange au restaurant de temps en temps avec lui et on discute sur les thèmes bibliques ». Daniel Favre, vigneron à Aubonne, a participé au Turning en 2019 dans sa propre ville : «Mon plus beau souvenir, c’était d’avoir pu dire clairement à mes connaissances que Dieu les aimait. Et c’était impressionnant de voir que plusieurs d’entre elles ont accueilli avec joie que je puisse prier pour elles».

Pour Micaël Vaney, la rue est un très bon lieu d’apprentissage pour gagner de l’aisance à parler de l’Évangile. « Le but du Turning ce n’est pas juste d’aller moissonner mais surtout de s’équiper pour être un disciple et faiseur de disciples dans son quotidien ». Qui peut participer au Turning ? Tous les chrétiens de Suisse romande qui ont entre 9 et 99 ans. Pour rejoindre une équipe dans votre région, vous pouvez cliquer sur un QG situé sur la carte ci-dessous.

The Turning

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