Passage de témoin à la direction des Groupes bibliques des Ecoles et Universités. En août prochain, Jean-René Moret, pasteur à l'Eglise évangélique de Cologny (FREE) succédera à Colin Donaldson au poste de secrétaire général des GBEU. C'est ce qu'ont décidé le 21 novembre ces Groupes bibliques d'étudiants, lors de leur Assemblée générale.
Dans leur communiqué de presse, les GBEU exprime leur reconnaissance au secrétaire général sortant, Colin Donaldson, pour ses quinze ans de service et son grand apport pour dynamiser le mouvement, par exemple au travers des conférences d’évangélisation Big Questions ou le camp "Forum".
Titulaire d'un master en physique de l'EPFL et d'un doctorat en études théologiques (Université de Fribourg), Jean-René Moret s'est impliqué aux GBEU en tant qu'étudiant puis animateur et conférencier :"Son parcours et ses dons le rendent particulièrement apte à la mise en contact de la pensée contemporaine et académique avec la foi chrétienne", souligne le communiqué de presse. Marié à Virginie, avec laquelle il partage un poste pasoral, ils sont parents de trois enfants.
Jean-René Moret, pourquoi avoir postulé pour ce poste de secrétaire général ?
Les GBEU ont un ministère clé pour soutenir la foi des chrétiennes et des chrétiens dans une période charnière, les aider à grandir, et témoigner auprès des étudiants. J’ai beaucoup aimé travailler auprès des étudiants, et mon parcours m’équipe bien pour ce rôle. Entre autre j’aime voir les impacts de la foi chrétienne dans tous les domaines de la pensée et de la vie. J’ai pensé que je pourrais bien mettre à profit mes dons pour le royaume de Dieu dans ce rôle, et redonner aux GBEU un peu de ce qu’ils m’ont apporté.
Quel a été votre premier contact avec les GBEU et qu’ont-ils apporté à votre foi?
Mes parents se sont rencontrés au GBU, donc c’est dans la famille ! Plus concrètement, ma première responsabilité en milieu chrétien a été d’être, avec d’autres, responsable du GBE du gymnase de Nyon. J’y ai beaucoup appris et j’ai profité de très bonnes formations que les GBEU proposaient. Ils m’ont aussi permis des contacts très enrichissants avec des chrétiens au-delà de mon Eglise de jeunesse. En tant que jeune adulte, ils m’ont aidé à construire une foi solide et réfléchie, à dépasser les fausses oppositions entre foi et science ou foi et réflexion. Mon premier ministère chrétien rémunéré a aussi été au sein des GBEU et c’était un temps très riche en apprentissage, en amitiés et en croissance spirituelle.
Un souvenir particulièrement marquant?
Oui, la conférence "Un scientifique peut-il raisonnablement croire en l'existence de Dieu?" avec Sylvain Bréchet. Cela faisait quelques temps que nous nous retrouvions avec une poignée d'étudiants pour parler de science et de foi autour d'un café, et nous avons eu envie de faire quelque chose de public. Nous avons obtenu la participation de Slyvain Bréchet, qui enseignait à l'EPFL et était très apprécié de ses étudiants. Nous pensions avoir 30 participants, nous avons demandé une salle de 50 places, l'EPFL nous en a donné une de 100 places. Nous avons collé nos affiches et fait notre pub sur Facebook.
Le jour venu, des étudiants se sont mis à arriver de partout, ils se sont assis sur les chaises, sur les tables, par terre... et on a dû laisser des bénévoles à l'entrée pour dire que c'était complet! Cela nous a montré qu'il était encore possible de susciter l'intérêt pour des questions de foi, et que l'on n'avait pas à être timides. C'était quelques mois avant les premières séries de conférences (aujourd'hui Big Questions). Cette expérience nous a donné du courage et de la confiance en Dieu.
Retrouvez cette conférence ici!
En quoi va consister ce poste ?
Comme secrétaire général, j’aurai plusieurs responsabilités principales : Conduire le mouvement et développer des stratégies pour maximiser l’impact des GBEU, gérer l’équipe et accompagner la dizaine de collaborateurs qui la composent ; représenter le mouvement auprès de ses partenaires, que ce soient les mouvements apparentés au niveau international ou les Eglises et autres organisations en Suisse romande ; et finalement, superviser la gestion financière et conduire le développement du réseau de soutien. D’ailleurs, je vous invite à soutenir les GBEU !
Quelles pistes envisagez-vous pour leur développement en Suisse romande ?
Ce ne sont encore que des pistes, en effet, puisque je serai à l’écoute de l’équipe et des étudiants. Je pense resserrer les liens avec les diverses Eglises, pour qu’elles voient les GBEU comme un partenaire dans l’annonce de l’Évangile et leur fassent confiance pour y envoyer leurs étudiants.
Il y a encore de nombreux lieux d’enseignement qui n’ont pas de GBE ou GBU: il faudra saisir les opportunités d’en créer ou d'en relancer.
Et continuer à proposer des évènements de qualité pour présenter la foi chrétienne, la mettre en lien avec les questions et besoins du moment, et démontrer sa crédibilité et sa pertinence.