« Marche-moi dessus et regarde mes godasses, c'est du costaud... » Avec ces mots, ma femme me rappelle notre dernier concert de Flatfoot 56 il y a 2 ans. Du punk celtique bien remuant, sorti de Chicago... mais attention les orteils, ma femme a failli en « paumer » 2 en 2011! Ce soir, 21 février 2013, c'est sa vieille paire de docks à coque et mes légendaires souliers de marche pour nos petons.
Histoire de vous faire saliver un peu sur ce que vous avez peut-être manqué (c'est vache, je sais, mais je me permets !), ce concert unique de Flatfoot 56 en Suisse pour la sortie de leur dernière galette nous a fait un grand bien! Super ambiance dans un bar à bières de la Limmatstrasse à Zurich, avec une centaine de personnes entassées, dont un bon tiers de Romands.
Des Romands en kilt à ZurichUn peu allumés, ces Romands, dont une dizaine portent le kilt, histoire de « celtiser » un peu l'ambiance au milieu de blousons noirs majoritairement suisses allemands. Plutôt punk ou plutôt celtique? Les deux ! Pour preuve, plusieurs volent au-dessus de la foule, portés par cette famille d'un soir sentant bon la sueur et le houblon! Mais dans beaucoup d’yeux, je lis l'amitié, la joie, la vraie joie.
Un bon pogo (1), où l'on se bouscule joyeusement, c'est aussi bon pour rappeler à sa douce sa galanterie ; ces messieurs s'empressent de protéger ces dames dans les contacts. Quoique... j'ai quand même assisté au décollage de plusieurs demoiselles!
Les uns les autres font connaissance « rapidos » entre les coups de coudes et les tibias qui frottent. Les paroles des chants, c'est de l'« english », mais je comprends que l'on me parle de fraternité, de deuxième chance, de grâce. Quelque part, la joie sur les visages s'entend dans les paroles, le tout dans un rythme bien « speed ».
Un Amazing Grace en finalAu final, un
apocalyptico-féérique Amazing Grace, reprise du fameux chant de John Newton (2). Mais la fin de la musique n'est pas la fin de la soirée! Des gens se mettent à causer entre eux. Je participe à des échanges où le centre est Jésus-Christ. Anglophones, germanophones et francophones, blousons noirs et kilts, partagent ou entendent des témoignages sur ce que Dieu fait. Vraiment génial l'annonce de l'Evangile au travers d'un bon pogo et de ses suites. A vos docks... et peut-être rendez-vous au prochain pogo préparé par notre Seigneur !
Sébastien Perret-Gentil, pasteur dans l’Eglise évangélique de Saignelégier
Le site internet de Flatfoot 56.Notes
1) Le pogo est un style de danse où la foule saute de façon désordonnée en se bousculant (Wikipédia).
2) A voir sur
youtube.