Vous avez vécu cet été un nouvel engagement avec les KidsGames au Togo. Quel est le souvenir le plus fort que vous gardez à l’esprit ?
Il y a des images qui me restent. Notamment celle avec deux enfants qui ont leurs fronts appuyés l’un contre l’autre et qui prient l’un pour l’autre. Ou alors les instants où l’on voit la joie des enfants sur le terrain, des enfants qui sont encouragés et valorisés individuellement. A chaque fois que nous terminions les moments de sport, les enfants chantaient et dansaient… et tout le monde était invité à rejoindre la farandole ! Nous étions au service de ces enfants… et il y avait du bonheur à être ensemble.
Quel objectif poursuivez-vous avec l’organisation des KidsGames en Afrique francophone ?
L’idée est de développer le mouvement des KidsGames dans chaque pays de cette région d’Afrique. Il y a des pays où nous sommes allés deux fois comme le Burkina Faso et la Côte-d’Ivoire. Nous aimerions développer des comités sur place qui pourraient organiser des journées ou des week-ends KidsGames en fonction des possibilités locales, tant du point de vue humain que financier.
Après l’expérience de cet été, des Togolais se sont mis tout de suite en route pour organiser des journées KidsGames avec les Eglises dans les quartiers. C’est un bon moyen de rassembler des enfants et de leur transmettre des valeurs bibliques. Le jeu et le sport constituent des moyens pédagogiques importants et les enfants africains apprécient énormément le sport !
Est-ce difficile de constituer des comités régionaux ?
En 2017, des chrétiens du Burkina Faso ont mis sur pied un mini-camp KidsGames, mais les relais locaux ont de la peine à se mettre en place. Cette année, une Eglise de Côte-d’Ivoire a aussi organisé une journée KidsGames, mais la reprise du concept demeure faible. L’idée est de trouver des personnes-clés prêtes à entrer dans ce projet, des associations qui travaillent parmi l’enfance et la jeunesse, ou alors des Eglises qui aient à cœur ce ministère. Cet été, nous avons organisé ce camp avec un large spectre d’Eglises : baptistes, méthodistes et évangéliques.
Depuis combien de temps êtes-vous personnellement impliqué dans les KidsGames ?
Depuis 2008, alors que j’effectuais un stage pastoral aux Ponts-de-Martel. Mais mes premiers contacts remontent à 2003, alors qu’avec mon épouse nous étions responsables des Fabricants de joie au Burkina Faso. Un pasteur burkinabé est venu nous présenter un dossier qui s’intitulait « Les KidsGames au Burkina Faso ». J’ai lu ce projet et cela nous a beaucoup plu, mais nous n’avions pas, à l’époque, de disponibilités pour organiser un tel événement.
Plus tard, alors que j’étais pasteur à Lonay, je me suis impliqué dans l’organisation des KidsGames dans la région de Morges en 2010, 2012, 2014 et 2016. En 2018, je me suis engagé dans l’organisation de cette manifestation à la Chapelle de Clarens, alors que j’étais devenu pasteur dans cette Eglise de la FREE.
Qu’est-ce qui vous motive à vous engager dans les KidsGames ?
Je crois que j’ai reçu un appel pastoral, mais aussi un appel pour l’enfance et la jeunesse. C’est ce qui bouillonne en moi. Avant d’être chrétien, je travaillais déjà comme animateur jeunesse dans des centres de loisir ou de vacances. Les KidsGames permettent de manière exceptionnelle de découvrir, d’incarner et de mettre en pratique les valeurs de l’Evangile dès le plus jeune âge. Les inputs bibliques, la pratique des différents sports, la dynamique d’équipe, tout cela permet de découvrir la joie de vivre en Christ et d’être né de nouveau. Et cela non pas dans une dynamique de compétition, mais au travers d’un vivre ensemble de qualité.
Propos recueillis par Serge Carrel
Le nouveau site des KidsGames en Afrique.
Le site des KidsGames en Suisse romande.
Lire l’article de Elodie et Pascal Crelier : « Togo : plus de 340 enfants pour la première édition des KidsGames ».