« Je voulais étudier à l’étranger, dans un autre contexte culturel, et perfectionner mon anglais. » Vincent Hirschi a 32 ans. Avec son épouse Carine, il vit depuis deux ans à Vancouver au Canada. Il y poursuit des études de théologie à Regent College.
Assis autour de la table de leur cuisine qui donne de plain-pied sur l’arrière de leur appartement, dans un quartier paisible de la quinzième avenue de Vancouver, ils racontent leur parcours canadien. Carine porte un bébé d’un peu plus d’un mois dans les bras.
La théologie après la physique
« Cela fait plus d’une dizaine d’années que j’envisageais de faire des études de théologie, poursuit Vincent. En fait, en son temps, j’hésitais entre la physique et la théologie. Finalement, j’ai choisi la physique à l’EPFL. » Il effectue son cursus scientifique, puis enseigne les math dans une école secondaire vaudoise à des ados de 13 à 16 ans. Carine, elle, mène à bien des études de lettres, qui la conduise à un doctorat en allemand, terminé au printemps 2012, juste avant leur venue au Canada.
« L’intérêt de suivre une formation à Regent College, c’est aussi la diversité des professeurs », ajoute Vincent Hirschi. Effectivement, la provenance ecclésiastique du corps professoral reflète la diversité du mouvement évangélique. Des anglicans, des pentecôtistes, des évangéliques plus classiques côtoient des baptistes, des réformés et des mennonites. Autant d’occasions de découvrir la richesse des différentes Eglises protestantes.
Une compréhension de l’unité du plan de Dieu
Mais Vincent Hirschi a découvert d’autres choses depuis qu’il est arrivé en Amérique du Nord. Très passionné dans son propos, il se dit surtout impressionné par la compréhension générale du plan de Dieu dans l’histoire de l’humanité que lui ont permis d’acquérir ses différents cours. « J’ai beaucoup mieux perçu combien l’Ancien Testament constitue une unité avec le Nouveau et comment Dieu préparait le Nouveau Testament avec ce qui s’est passé dans l’Ancien. » Il souligne aussi l’importance qu’accordent les professeurs de Regent College au fait d’apprendre à lire un livre biblique en tant que livre. « Par ailleurs, j’ai reçu une meilleure compréhension des différents courants de pensée qui ont marqué l’histoire de l’Eglise et de l’interprétation de la Bible, ajoute Vincent. Je suis plus conscient des présupposés qui marquent la réflexion des uns et des autres. »
Assise au bout de la table, Carine hoche la tête. « Même si actuellement je ne suis plus de cours, je discute beaucoup avec Vincent, explique-t-elle. Pendant ma première année, j’ai beaucoup bénéficié de la dimension sociale de Regent College, des conférences en soirée, des possibilités offertes au conjoint des étudiants de suivre des cours à prix réduit… Maintenant j’ai d’autres défis devant moi : celui de la venue de Matthieu et celui de l’enseignement d’une langue à de jeunes adultes. » Carine a en effet trouvé depuis l’été 2013 un emploi d’enseignante de français dans une université privée de Vancouver. Mais le retour à l’enseignement n’est pas pour tout de suite. Carine bénéficie des 12 mois de congé parental que se voit accorder un couple au Canada, suite à la venue d’un enfant.
Et pourquoi pas poursuivre ?
Pour les Hirschi, le retour en Suisse n’est pas pour demain. Vincent va encore suivre des cours pendant deux ans à Regent College. Après cela, différentes options, au Canada, en Suisse ou ailleurs restent ouvertes. Celui qui était membre de l’équipe de responsables de l’Eglise évangélique de Renens (FREE) n’a en tout cas pas perdu la main. Le dimanche 29 juin, il prêchait pour la deuxième fois dans leur nouvelle Eglise : la Chapelle universitaire de Vancouver. En anglais, please !