Soixante victimes, près de quatre cents Eglises incendiées ou détruites, 35'000 chrétiens en fuite : c’est le bilan d’un mois de violents affrontements ethnico-religieux au Manipur (nord-est de l’Inde), rapporte Portes Ouvertes dans son communiqué du 17 août. En juin, en Ouganda, un groupe de militants islamistes (ADF) a brutalement tué 37 élèves d’une école de Mpondwe, et en a kidnappé d’autres. Et au Bangladesh, un garçon de huit ans a dû être hospitalisé, après avoir été ébouillanté par des voisins. Ces derniers cherchaient à faire partir sa famille, convertie au christianisme. Le garçon est gravement traumatisé.
Le Manipur interpellé par le Parlement européen
Dans son communiqué, publié en marge du 22 août – journée de commémoration de l’ONU en faveur des victimes de violence religieuse – Portes Ouvertes rappelle que les actes violents à l’encontre des chrétiens sont en constante augmentation ces dernières années. Directeur de l’antenne suisse de cette ONG, Philippe Fonjallaz appelle les autorités suisses à s’inspirer de la réaction de l’Union européenne au sujet du Manipur. En effet, en juillet dernier, le Parlement européen a adopté une résolution urgente, demandant au gouvernement de cet Etat indien de prendre toutes les mesures pour mettre fin aux violences ethniques et religieuses. « Nous invitons également les autorités suisses à s’engager activement et sans compromis contre la violence subie par les chrétiens et d’autres minorités religieuses en intervenant auprès des gouvernements et décideurs des pays concernés et à utiliser leur influence pour intervenir en faveur de la paix et de la sécurité», a insisté Philippe Fonjallaz.