«Jesus Celebration 2033» : Olivier Fleury rencontre le pape des coptes et se projette dans une «Décennie de la résurrection»

Serge Carrel vendredi 05 avril 2019

Grâce à la mobilisation qu’il met en place au travers de « Jesus Celebration 2033 », Olivier Fleury, ancien responsable de Jeunesse en mission suisse, côtoie les responsables des Eglises de la planète. Après le pape François et Justin Welby, le numéro un des anglicans, il a rencontré le 25 mars en Egypte Tawadros II, le pape des coptes. Le point sur l’évolution de « Jesus Celebration 2033 » avec l’initiateur de ce mouvement.

Olivier Fleury, vous venez de rentrer d’un séjour en Egypte. Comment est-ce que cela s’est passé sur place ?

On a eu plus d’une vingtaine de rendez-vous avec des évêques, des archevêques et un pape. L’Egypte, c’est un pays du Moyen-Orient avec des persécutions, parce que les chrétiens sont minoritaires dans un contexte musulman. Il y a une ferveur très forte tant chez les coptes que chez les autres membres des Eglises, une ferveur que l’on ne retrouve pas en Occident. On peut dire que la persécution pousse ces chrétiens dans les bras de Jésus.

Dans les pays où prévaut une certaine persécution des chrétiens, il y a moins de problèmes d’unité. Ils sont tous à la même et sont plus conscients qu’ils doivent être solidaires les uns des autres, autrement ils se prennent des coups.

Dans des pays où une Eglise est dominante, il n’y a pas cette envie d’être ensemble.

Comment s’est passée la rencontre avec Tawadros II, le pape des chrétiens coptes ?

Tawadros est un homme de relations. Pendant les 45 minutes qu’il nous a accordées, il est apparu avant tout comme un chrétien et pas comme un « politicien d’Eglises ». Il était très surpris de voir que, dans notre groupe, il y avait des catholiques, des coptes, des réformés et des évangéliques. On a pu démontrer ainsi ce que l’on souhaiterait voir se développer au travers de « Jesus Celebration 2033 ».

Qu’est-ce que cela vous apporte de rencontrer ces responsables d’Eglises au niveau planétaire ?

Cela m’apporte beaucoup de joie, parce que je rencontre des chrétiens avant de rencontrer des personnes avec de lourdes responsabilités ecclésiales. La joie est plus grande que la tristesse face à nos divisions, parce que nos divisions sont souvent ecclésiales et pas de cœur. Apporter une vision qui rassemble permet d’être unis autour d’un projet ou d’une idée, plutôt que sur une forme d’Eglise.

Quelles sont les prochaines étapes de la dynamique de « Jesus Celebration 2033 » ?

Au niveau international, nous allons approfondir les contacts avec des personnes clés. Nous devons voir comment, dans chaque structure ecclésiale, ces responsables d’Eglises sont prêts à mettre en place quelque chose en lien avec les 2000 ans de la résurrection de Jésus.

Nous souhaitons aussi développer le mouvement « Jesus Celebration » avec des « hubs » et des ambassadeurs. Nous venons d’ouvrir un « hub » aux Etats-Unis avec 1,5 plein temps et des ambassadeurs nous ont rejoints en Belgique pour les néerlandophones, en Ukraine pour les russophones, et en Colombie pour les hispanophones.

Enfin nous souhaitons développer la « Décennie de la Résurrection » qui commencera en 2023.

Vous allez lancer une Décennie de la Résurrection ?

« Jesus Celebration 2033 », ce n’est plus pour dans 14 ans, mais pour dans 4 ans. L’idée de mettre en place une Décennie de la Résurrection est née voilà 10 ans… L'an dernier, j’ai soumis cette idée d’une préparation de 10 ans au 2000 ans de la Résurrection à Efraim Tendero, le secrétaire général de l’Alliance évangélique mondiale, et c’est lui qui l’a nommée ainsi. L’idée est d’avoir chaque année des thèmes particuliers et des objectifs.

On essaie aussi de développer un groupe de travail mixte entre orthodoxes, catholiques, anglicans, réformés et évangéliques. Ce groupe a pour but de réfléchir à la manière dont on vit la résurrection dans nos Eglises et sur ce que l’on peut vivre ensemble à cette occasion. Nous aimerions que cela débouche sur un accord de collaboration par rapport à la manière de vivre tant la Décennie de la Résurrection que la célébration de 2033. Ce groupe est pour l’instant francophone. Il a pour objectif de réaliser cet accord d’ici 2022.

Quel bilan tirez-vous de vos 12 ans d’engagement autour du projet « Jesus Celebration 2033 » ?

Personne n’est contre la résurrection ou contre le fait de la fêter. Nous disposons donc de portes ouvertes absolument partout et d’un accueil extrêmement chaleureux. Là où il y a difficulté, c’est dans la mise en pratique. La réaction des responsables d’Eglises que nous rencontrons est plutôt de remercier pour l’information et de dire qu’ils vont voir ce qu’il va être possible de mettre en place.

La prochaine phase pour nous, c’est de cibler 2023. Nous aimerions cette année-là avoir une conférence mondiale avec des représentants de tous les pays pour dire que nous allons démarrer ensemble la Décennie de la Résurrection.

Nous nous réjouissons de voir aussi d’autres initiatives apparaître. Lors d’une interview sur Radio Vatican, j’ai rencontré une journaliste américaine qui m’a parlé de Mel Gibson qui préparait une suite à sa « Passion du Christ » de 2004, un film sur la Résurrection. Aux Etats-Unis, j’ai pu rencontrer David Wood, le producteur exécutif de ce film. Il travaille sur ce projet et serait prêt à nous intégrer à des événements au moment de la sortie de ce film qui pourrait intervenir avant 2023.

Propos recueillis par Serge Carrel

Le 4 mai, Jesus Celebration organise un gala de soutien pour l’extension internationale de JC2033 dans les locaux de En Glapin 8. Prix d’entrée : 100.- Inscription : info@jc2033.world. Flyer du gala de soutien.

En savoir plus sur les voyages d’Olivier Fleury en lien avec JC2033 et les personnes qui soutiennent le projet, voir la chaîne Youtube de JC 2033.

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