La création de Dieu est diverse, multiple et féconde. Le début de la Bible le dit si bien : « La terre fit germer de la verdure, chaque espèce d’herbe portant sa semence et chaque espèce d’arbre produisant du fruit, portant chacun sa semence. Dieu vit que cela était bon » (Genèse 1.12).
En tant qu’apiculteur, c’est toujours un émerveillement de voir à quelle vitesse une colonie d’abeilles se développe au printemps. La reine peut pondre jusqu’à 2'000 œufs par jour. La création est tellement généreuse ! Jésus cite un exemple dans la parabole du semeur en parlant d’un épi de blé qui peut produire jusqu’à 100 grains (Matthieu 13.1-9). Il suffit d’observer un tas de terre à côté d’une maison en construction pour voir comment la terre se couvre rapidement de toutes sortes de plantes formant un tapis multicolore.
A cause de l’agriculture industrielle, nos écosystèmes se sont appauvris
Cette diversité spontanée ou naturelle ne se reflète pas dans les pratiques agricoles qui se sont développées depuis la mise en place de la mécanisation. On pourrait même parler d’industrialisation agricole. Le processus lui-même peut avoir certains aspects positifs de répartition des tâches et des ressources pour travailler plus rapidement. Même râper des carottes à la main pour une salade peut devenir fastidieux et on est heureux de pouvoir le faire à la machine !
Malheureusement, la mécanisation et la standardisation des processus ont conduit nos paysages à devenir de moins en moins variés, avec une forte baisse de la biodiversité à la clé. Une personne peut aujourd’hui cultiver des surfaces énormes grâce aux machines, mais dans des écosystèmes qui se sont appauvris.
Dans la nature, les animaux de la forêt la transforment petit à petit pour qu’elle leur soit favorable. Un blaireau, par exemple, enterre ses crottes le long des sentiers qu’il parcourt en semant ainsi les graines et noyaux de fruits qu’il apprécie. Petit à petit, la forêt va se transformer et elle sera de plus en plus favorable à l’épanouissement du blaireau.
La diminution du nombre d’espèces de plantes, d’animaux, d’insectes ou de vers de terre dans les espaces habités par l’homme montre par contre que partout où il s’installe, une sorte de « désert » le suit.
Sur une ferme ou en appartement, un virage à prendre
Cette situation est-elle réversible ? Pas pour les espèces éteintes malheureusement, mais de façon générale, il est encourageant de voir qu’une prise de conscience se manifeste. L’agriculture biologique progresse en Europe. Je viens de rendre visite à mes amis Augsburger, qui gèrent un domaine agricole près d’Yverdon en Suisse romande. Le couple me disait que c’est une conviction venue de Dieu qui les a poussés à faire le pas vers l’agriculture biologique, plus proche de la nature. Le virage à prendre est énorme. Il faut être motivé, mais c’est gratifiant. Et si on habite en appartement, comment peut-on participer à cette magnifique mission « d’augmenter » la vie, de favoriser la biodiversité ? On peut soutenir les personnes qui sont engagées dans une telle démarche, mais aussi, si on a un jardin ou quelques mètres carrés de terre, laisser des espaces en friche, ou remettre dans la nature les noyaux des fruits… comme les blaireaux !
Une conversion à Dieu à vivre en quatre volets !
La promotion de la vie passe par des relations restaurées avec Dieu, avec soi et entre humains, bien-sûr, mais aussi avec le reste de la création. Où allez-vous lancer votre prochain noyau de pruneau ?