En 20 ans, près de 700 enfants, adolescents et adultes ont été victimes de prédateurs sexuels au sein de la Convention baptiste du Sud, la plus grande Eglise protestante des Etats-Unis. 380 pasteurs, animateurs jeunesse et bénévoles dans 20 Etats sont impliqués dans ces crimes sexuels. 35 ont même retrouvé un emploi dans des structures ecclésiales après avoir commis de tels abus…
Effroi et honte
« C’est la honte ! » La honte de découvrir qu’une fédération d’Eglises très à cheval sur un évangélisme ultra-conservateur a été le terreau de telles perversions de l’Evangile de Jésus-Christ. C’est la honte de découvrir qu’une structure congrégationaliste – qui valorise l’indépendance des Eglises locales – se révèle incapable de mettre en place une liste des prédateurs sexuels qui ont sévi en son sein. C’est la honte de découvrir des autorités d’Eglises plongées pendant des années dans le déni devant les interpellations de victimes qui appelaient au changement…
Et chez nous ?
Au-delà du silence catastrophé que nous imposent, face aux victimes, ces crimes odieux, une question se pose : qu’en est-il dans nos Eglises en Suisse et en francophonie ? Sommes-nous des « scènes de crime » à disposition de terribles prédateurs ? A priori non ! Mais la question doit être posée, afin d’éviter toute victime supplémentaire !