Quel est votre objectif avec cette Journée des peuples sans accès à l'Evangile (JPSAE) ?
Nous souhaitons sensibiliser les chrétiens à une grande injustice : une personne sur trois dans le monde n’a toujours pas la possibilité de connaître Jésus.
Quels peuples ou ethnies sont concernés?
7500 peuples ou ethnies, essentiellement au Maghreb, au Moyen-Orient, en Inde et en Asie du Sud-Est, mais aussi en France et en Suisse (par le biais de l'immigration). Ce sont des peuples qui n’ont pas accès au témoignage incarné et pertinent pour leur culture, d’une communauté qui aime Dieu et son prochain comme elle-même.
Pourquoi préférez-vous cette formulation de peuples sans accès à l’Evangile à celle de "peuples non-atteints", plus connue?
Traduit de l’anglais unreached, le terme «non atteints» véhicule en français des connotations difficiles à transporter sur le terrain. On parle aussi bien d’être atteint par une maladie que d’atteindre des objectifs. La notion d’accès semble plus facile à justifier.
Comment une Eglise locale peut-elle s'impliquer pour ces populations?
Avant tout, relisons la Bible en tant que feuille de route d’un Dieu toujours en mouvement, passionné pour le monde et qui nous rend aptes à collaborer avec lui. Puis informons-nous sur la situation des milliers de peuples encore privés de la lumière de Jésus, mais n’en connaissant pas le chemin. Plus nous apprendrons à les connaître, plus nous prierons avec zèle. Rien de grand ne se fait sans des mouvements de prière.
Vous pouvez aussi nous inviter ! Nous avons des histoires passionnantes à raconter, qui stimuleront votre vie de foi et vos ministères locaux.
Par ailleurs, les Eglises sensibilisées ont beaucoup à gagner en envoyant leurs jeunes pour un voyage-découverte. Elles peuvent aussi soutenir dans la prière, l’amitié et les finances des missionnaires à long terme. Dernier point, les Eglises peuvent s’ouvrir à la réalité des migrants autour d’elles, qui sont souvent issus de peuples sans accès à l’Évangile.
Selon des statistiques, seul 1 % de l'argent de la mission mondiale est utilisé pour des peuples non évangélisés. Comment l'expliquez-vous ?
Loin des yeux, loin du cœur ? Les informations circulent difficilement dans les Eglises, submergées par des enjeux locaux légitimes. Cela nous rend aveugles à la réalité spirituelle du monde. Mais si nous ne prenons pas à cœur la cause de Christ là où il n’est pas encore nommé, qui le fera ? Selon Jésus, c’est dans l’objet de nos dons que se révèle notre cœur.
Un témoignage à partager en lien avec ces populations privées de l'Evangile?
À Bornéo, les tribus Kelabit et Lun Bawang ont failli être rayées de la carte. Après la colonisation britannique, elles ont sombré dans l’alcoolisme et la violence, ce qui a détruit les liens sociaux et brisé des familles. Des Australiens décidèrent de se rendre dans ces tribus, d’apprendre leur langue, de les aimer et d’y annoncer la Bonne Nouvelle : “Les gens répondirent favorablement. Les vies changèrent. Ils arrêtèrent de boire. Les familles se réconcilièrent. Ils demandèrent au gouvernement de leur construire des écoles. Aujourd'hui, il y a 150’000 disciples de Jésus et plus de 15’000 Églises dans ce territoire” (Un royaume sans frontières, M. Adeney, éd. Excelsis, 2022).
L’Évangile sauve des individus, mais aussi des peuples entiers !
Contact : info@connect-missions.com
Site internet pour cette Journée des peuples sans accès à l'Evangile