Des Ukrainiens dans ma maison

(Réd.) vendredi 18 mars 2022

A l’instar de nombreux Suisses, Claude Ruey va accueillir chez lui des réfugiés ukrainiens. « Par devoir de fraternité. J’ai présidé l’Entraide protestante (EPER) et j’ai toujours cité comme moto pour moi : ‘Ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait’ ». Une émission à écouter dimanche 20 mars à 19h sur RTS La Première.

Après la stupeur de la guerre, l’heure est aujourd’hui à l’accueil d’Ukrainiens en Suisse. Claude Ruey, ancien conseiller national, dit avoir le devoir d’accueil et de fraternité chevillé au cœur. Rencontré à Morgins, dans son chalet de vacances, il y met l’un des deux appartements du bâtiment à disposition. « J’ai eu chez moi un boursier de l’EPER qui était de Madagascar, indique-t-il. Il est resté trois mois à la maison. Cela s’est très bien passé et c’est aussi des enrichissements mutuels. »

Réveil de souvenirs

Le chrétien qui pratique ainsi sa foi très concrètement souligne avoir tout de suite réagi pour accueillir des réfugiés. « D’autant plus que ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine réveille des souvenirs d’enfance. En 1956, l’invasion des chars russes en Hongrie nous avait beaucoup frappés. Je ne sais pas si l’histoire se répète mais on est dans les mêmes difficultés et cela me touche beaucoup. A l’époque, j’avais donné des jouets pour les enfants hongrois, et on lançait de l’argent dans le drapeau de ce pays dans les stades. Qu’on en soit là après la chute du mur, c’est terrible. »

Retours en arrière inquiétants

Mais le paroissien de Nyon s’occupe aussi d’autres migrants. « Je viens de m’occuper d’un réfugié afghan qui avait toutes sortes de problèmes à régler sur le plan administratif. Je ne vois pas de différences avec d’autres personnes dans le besoin. Par contre, je constate que la population suisse a peut-être moins de sympathie pour des non Européens. » Ce que va nous apprendre la guerre ? « Que rien n’est jamais acquis. On voit qu’il y a de sacrés retours en arrière qui sont tout à fait inquiétants. » Il cite les régimes populistes qui ont pris le pouvoir en Hongrie, en Pologne, en Turquie : « Cela nous montre que la démocratie n’est pas aussi inéluctable que je le croyais il y a encore quelques années… »

(Réd.)

L’émission Hautes Fréquences de dimanche soir donne aussi la parole à Ioan Ciurin, prêtre de la paroisse orthodoxe russe de Berne qui reçoit une dizaine de téléphones par jour de la part d’Ukrainiens qui lui demandent de l’aide. Bernard Repond, président de la paroisse catholique de Bulle-La Tour et son épouse Micheline qui prévoient aussi d’accueillir des Ukrainiens dans leur maison répondent également aux questions de Gabrielle Desarzens.

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