Parler de Dieu dans le milieu séculier, présenter la foi chrétienne sur la place publique, c’est ce à quoi les GBU (Groupes bibliques universitaires) se sont attelés lors de la deuxième édition des GB Days. Du 17 au 20 mars, les campus de l’EPFL et de l’UNIL ont accueilli un cycle de conférences qui, en abordant des thèmes tels que la souffrance, le prosélytisme, la spiritualité ou encore la science et Dieu, ont montré que Jésus-Christ est pertinent dans le milieu universitaire.
Important d’être dans la sphère publique
« Si on ne peut parler du christianisme qu’aux chrétiens, ce n’est plus de la liberté religieuse », a déclaré David Richir lors d’une conférence sur le prosélytisme. Depuis une paire d’années, le groupe des GBU de Lausanne se fait un point d’honneur de rendre la foi chrétienne visible sur les campus de l’EPFL et de l’UNIL. Colin Donaldson, le secrétaire général des GBU Suisse romande, affirme qu’il faut faire un travail de passage de connaissance, car très peu de gens savent ce qu’est l’Evangile. « Je crois que c’est vraiment important d’être dans la sphère publique. On ne veut surtout pas manipuler, mais ce qu’on veut c’est dialoguer. Dialoguer pour casser les préjugés et les barrières qu’il y a chez les non-chrétiens comme chez les chrétiens. »
Alors que le mot « évangélisation » peut faire peur à certains étudiants chrétiens, Colin Donaldson constate que ce cycle de conférences encourage les étudiants à concevoir que la foi n’est pas uniquement quelque chose de personnel à vivre chez soi, mais que c’est aussi fait pour être partagé. Ainsi les étudiants chrétiens sont encouragés à développer des amitiés avec des gens qui n’affichent pas forcément le même point de vue qu’eux, à partager leur quotidien et à les aimer. Un cycle de conférences comme les GB Days, cela donne non seulement un outil mais aussi le courage nécessaire pour aborder les questions difficiles de la foi, remarque Colin Donaldson. Yann Lehmann, animateur GBU à Lausanne, ajoute que l’on voit déjà une différence chez les étudiants chrétiens qui sont plus à l’aise et plus spontanés, lorsqu’il s’agit de partager leur foi.
A nouveau en 2016 ?
Jon Märchi, étudiant à l’EPFL en première année, raconte que lors de la première édition, alors qu’il était encore gymnasien, il a assisté aux GB Days en tant que visiteur. « Assister aux GB Days 2014, ça m’a vraiment interpellé et je me suis dit que, d’une manière ou d’une autre, il fallait que je partage ma foi. » Jon s’est donc investi dans le comité des GB Days 2015. Voir ses amis venir aux conférences et avoir des retours positifs de leur part est une source d’encouragement pour cet étudiant de 19 ans. Alors que plus de 500 étudiants ont pris part au GB Days 2015, Jon se dit impressionné. « Tu regardes dans la salle. Tu vois tous ces étudiants que tu ne connais pas et tu sais qu’ils ne viennent pas du GB… c’est vraiment un plaisir ! »
L’enthousiasme est bien présent. Alors que la semaine de conférences s’est terminée avec un « Chrétiens sur le grill » – quatre chrétiens sur le devant d’une salle, prêts à répondre aux questions de l’auditoire – l’intérêt de certains non-chrétiens est bien présent. Le comité se dit réjouit de tous les liens créés avec les étudiants et évoque déjà les prochains GB Days en 2016.
Antje Carrel, étudiante en lettres (Unil)