Le 28 novembre, la famille et les amis de Louis Perret (1936-2016) se sont rassemblés dans son village d’Evilard près de Bienne, pour un culte du souvenir et de reconnaissance.
Louis est né en Roumanie où son père était évangéliste et missionnaire envoyé par les Assemblées de Suisse romande (AESR, les ancêtres des Eglises de la FREE). Ses premières années ont été marquées par la guerre qui a contraint sa famille à rentrer au pays en 1942. Les difficultés et les dangers de cette période ont laissé des traces sur sa santé durant toute sa jeunesse.
Secrétaire général des GBU
Comme étudiant en mathématiques, Louis s’est engagé dans les Groupes bibliques universitaires, dont il est devenu Secrétaire général. Après son mariage avec Denyse de Perrot, il a été envoyé pour fonder des GBU à Dakar et à Abidjan.
Revenu au pays, Louis Perret a été engagé comme professeur au Gymnase français de Bienne. Il en fut le directeur durant une dizaine d’années, et son engagement chrétien a marqué ses collègues et de nombreux étudiants.
Tout au long de son parcours de vie, Louis a enrichi ceux qui l’ont connu par sa foi, son intelligence. Son exigence d’honnêteté a souvent fait de lui un non-conformiste courageux, n’hésitant pas dénoncer certaines carences de nos communautés. Il a été un des membres fondateurs du Groupe d’études des Assemblées, qui a précédé la Commission théologique de la FREE.
Un chrétien en route
Pour ma part, j’ai eu le privilège de faire équipe avec lui lors d’un voyage mémorable dans le pays de sa naissance, du temps de la dictature communiste. Ses messages et études bibliques ont été un grand encouragement pour les Assemblées roumaines dont certaines avaient été fondées par son père. Il n’hésitait pas à mettre le doigt avec autorité sur certaines des traditions et étroitesses de ces communautés – entre autres quant à la place réservée aux femmes.
J’ai connu le jeune Louis Perret comme quelqu’un de timide et plutôt conservateur, et je l’ai vu évoluer au fil des ans. Il a été un chrétien en route, capable d’évoluer à l’écoute d’autrui, notamment des jeunes. Son enracinement biblique a donné à ce « timide » le courage de l’ouverture aux autres et de fertiles remises en question.
A Denyse, à ses trois enfants et à ses petits-enfants, nous exprimons notre sympathie et notre reconnaissance pour la trace laissée par ce serviteur de Dieu.
Jacques Blandenier