Le couple ? « Moi, je ressens qu’il va en général plutôt mal, que la personne conjugale est pauvre », estime vendredi 29 octobre Christine Gallay, bien calée dans l’un des fauteuils de son salon. Elle réfléchit puis ajoute : « On n’attend parfois plus rien de son conjoint. On s’est habitué au vide qu’il y a entre nous, c’est terrible ! Alors une méthode comme celle que nous suivons nous apprend à nous rencontrer dans l’espace qui existe entre nous, et c’est génial ! »
Se donner de l’amplitude
Le couple pastoral précise n’avoir pas entamé une telle démarche parce qu’il avait un problème, mais pour se donner de l’amplitude : « On doit travailler ce qu’on appelle la personne conjugale, soit le couple, explique Marc. On est appelé à le faire. A entrer dans la compréhension de l’autre, dans son imaginaire, ses besoins, sans les juger et sans se sentir menacé. Cela nous réunit. » A parler plus explicitement de la méthode Imago qu’ils suivent, ils en soulignent les valeurs chrétiennes : « Imago a été fondée par le prédicateur baptiste américain Harville Hendrix dans les années 80. Elle se pratique sans terminologie évangélique. C’est ainsi ouvert à toutes et tous et nous, nous sommes à l’aise avec tout ce qui est proposé. Et puis on part toujours des dimensions positives du couple, c’est très constructif ! »
« J’ai trouvé la fête ! »
Concrètement, Marc indique avoir dû par exemple écrire les manquements de son passé. « Comment vous dire ? Il y avait chez moi très peu d’émotions. Je suis un introverti. Et j’ai réalisé que j’ai choisi Christine parce que je cherchais la fête ! Cela m’a confirmé qu’on était fait l’un pour l’autre. » Et les deux de parler de « pratique », d’« entraînement » : « On aimerait donner envie à des couples chrétiens d’entreprendre une telle démarche, dans laquelle nous pensons vraiment qu’il y a des valeurs du cœur de Dieu. Il faut cultiver le dialogue, mettre de côté nos premières réactions, écouter l’autre pour permettre la rencontre. Et mieux se comprendre soi-même aussi. »
Gabrielle Desarzens