Jour du Christ 2010 : « Inscrivez-vous avant Pâques, svp ! » Une interview de Christian Kuhn, coordinateur du projet

jeudi 04 mars 2010

Dans 3 mois aura lieu le Jour du Christ au Stade de Suisse à Berne. Les préparatifs de la 7e édition de ce rassemblement de protestants de sensibilité évangélique vont bon train. Plusieurs milliers de personnes ont déjà réservé leur billet. D’ici Pâques, les organisateurs souhaitent que les 32'000 billets soient vendus... Entretien avec le coordinateur du projet : Christian Kuhn.

Combien de personnes sont-elles déjà inscrites à l’édition 2010 du Jour du Christ ?
11’000 personnes sont déjà inscrites, plus du tiers de la contenance du Stade de Suisse. Les organisateurs sont conscients du fait que cela prend un peu de temps en Eglise ou en paroisse de réaliser une inscription, parce que sur internet on demande un certain nombre d’informations à collecter auprès des membres des Eglises. Nous aimerions néanmoins encourager à presser le mouvement pour qu’une planification optimale des transports puisse être effectuée. Nos partenaires ont besoin de deux mois pour faire ce travail.

Quand les participants doivent-ils être inscrits ?
Nous n’avons pas fixé de date parce que nous ne souhaitons pas mettre les gens sous pression, mais nous aimerions encourager les participants à s’inscrire d’ici Pâques.

A Bâle en 2004, le Parc St-Jacques n’a pas pu contenir tout le monde. Que se passera-t-il pour ceux qui n’auront pas de billets pour le Stade de Suisse ?

Ces personnes ne pourront pas entrer dans le stade. Elles auront peut-être la possibilité de suivre l’événement grâce à une transmission en direct via les canaux d’un producteur TV, option qui est encore en discussion à l’heure actuelle. Mais la meilleure manière de suivre l’événement sera de le vivre dans le stade... Donc il faut s’inscrire rapidement !

Pourquoi est-ce important de se rendre à Berne pour ce Jour du Christ ?
Vivre un temps où plusieurs dizaines de milliers de protestants partagent quelque chose de fort, crée un sentiment d’unité. Cela suscite aussi une prise de conscience : il y a une diversité et une richesse qui sont réellement là. Lorsqu’on commente le texte de l’évangile de Jean au chapitre 17, on accentue souvent la dimension d’unité, mais il y a aussi, à la fin de cette prière de Jésus, un envoi dans notre quotidien. Un envoi dans ce que l’on peut faire en tant que chrétien, en tant que serviteur. Donc le fait de venir au Jour du Christ, c’est non seulement l’occasion d’expérimenter cette unité, mais aussi de vivre un envoi vers un quotidien marqué par cette pensée que l’on n’est pas seul, que l’on est ensemble debout pour Christ dans ce pays.

Le thème de ce Jour du Christ, c’est la formule latine « Dominus providebit », « Le Maître pourvoira ». Pourquoi ce thème ?
C’est un thème qui intègre plusieurs dimensions. Nous allons en accentuer trois dans notre programme. Le matin, nous nous centrerons sur le Maître, sur l’Eternel. Nous allons louer le Seigneur et le mettre au centre de nos préoccupations. Dans un deuxième temps, nous nous centrerons sur le fait que Dieu pourvoit. Ce sera l’occasion d’entendre des témoignages de la grandeur de Dieu dans notre vécu. L’après-midi, nous l’avons intitulé : Do it à partir des deux premières et des deux dernières lettres du slogan « Dominus providebit ». Nous aurons donc une parole d’envoi dans notre quotidien.

Que souhaitez-vous que les gens entreprennent à l’issue de cette édition du Jour du Christ ?
Il s’agit d’abord de digérer ce qui sera dit. Ça demande un petit temps d’intériorisation... mais ensuite nous aimerions que cela puisse se traduire par des maisons qui s’ouvrent à autrui ou par un intérêt renouvelé pour nos voisins de palier que l’on connaît parfois moins que les personnes que l’on rencontre au travail. C’est à ce niveau-là que nous aimerions que les participants puissent devenir sel de la terre et lumière là où le Seigneur nous a placés.

Au niveau des orateurs principaux il y aura un Romand : le pasteur réformé vaudois Pierre Bader. Pourquoi l’avoir choisi lui ?
Pierre Bader intègre de nombreuses facettes encourageantes aux yeux des organisateurs. Il est dynamique, il est Romand, il est en connexion avec un mouvement d’Eglises, l’Eglise réformée, qui est partie prenante de ce programme. De plus, il est très actif dans son village : il participe aux activités des pompiers, pratique une dynamique de maison ouverte et développe une vie qui rayonne dans la société.

Une autre personne interviendra l’après-midi : Reto Pelli. De qui s’agit-il ?
Les Suisses allemands connaissent bien Reto Pelli. Il est relativement jeune. En Suisse alémanique, on le qualifie de « mustang ». Il aura un rôle comparable à celui d’un Matthias Kuhn en 2004 à Bâle. C’est quelqu’un de très frais, qui a un coeur d’évangéliste et qui ne manquera pas de nous encourager à nous tourner vers l’extérieur, sans oublier la dimension ecclésiale et la vie communautaire que nous sommes appelés à vivre également.

Quel message souhaitez-vous faire passer dans l’opinion publique à l’occasion de ce Jour du Christ ?
Un des grands messages que nous souhaitons adresser à tous les Suisses, c’est que Dieu pourvoit réellement. Dans une période où beaucoup de gens sont éprouvés, vivent dans la crainte ou traversent des difficultés importantes au niveau financier, nous aimerions souligner que Dieu est là. Il nous soutient et pourvoit à nos besoins. Parfois au travers de ceux qui nous entourent, mais aussi directement dans la rencontre que nous pouvons vivre avec notre Créateur.

Lorsqu’on regarde le programme du Jour du Christ, on a souvent l’impression que c’est la fête des associations chrétiennes ainsi que des oeuvres et que les pasteurs rattachés à une Eglise sont laissés de côté. Est-ce que ce sera aussi le cas cette année ?
Dans la composition d’un programme il y a toujours plusieurs mouvements dans un sens ou dans un autre, suivant qui est en influence. Il y a des oeuvres qui ont donné des accents forts dans les premières versions du programme, mais dans les dernières le travail pastoral et d’Eglise au quotidien a été mis également au premier plan. Nous n’avons pas envie que cet événement soit déconnecté de la réalité ecclésiale, mais nous ne souhaitons pas non plus qu’il soit rattaché à une coloration particulière. D’où le défi de trouver des thèmes et des gens qui puissent rejoindre tous les participants à un tel événement.

Qu’apprenez-vous personnellement au travers de l’organisation d’un tel événement ?
Ce qui me réjouit le plus, c’est de célébrer un jour où le Christ est au centre de tout. En tant que coordinateur de l’organisation, cette préoccupation est devenue première pour moi. Dans ma vie, je souhaite avoir Christ au centre de chaque aspect de mon quotidien. C’est un style de vie qui apporte une richesse incroyable.
Autrement, j’apprécie le travail avec différentes dénominations, avec différents types de personnes, différentes générations... Il y a une richesse incroyable à amener ces gens ensemble et finalement à voir que c’est possible, dans la diversité, de trouver un chemin d’excellence.

Qu’est-ce qui continue à vous motiver par rapport à cette édition du Jour du Christ ?
Le fait qu’il y a un engouement multicolore, multifacette et multiculturel dans la préparation de ce Jour du Christ, mais aussi le fait que l’on met à la disposition de Dieu une plate-forme où il pourra réellement agir et toucher des personnes, puis nous mettre en mouvement en tant qu’une partie du peuple de Dieu en Suisse. De ce fait là, ce qui me motive c’est l’action de Dieu dans nos vies.
Propos recueillis par Serge Carrel

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