Le Valais, en voie d’interdire les « thérapies de conversion »

vendredi 21 juin 2024

Après Neuchâtel, c’est au tour du Valais de légiférer sur une interdiction des « thérapies de conversion » visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. D’autres cantons suivent cette même voie. Quelles conséquences pour nos pratiques d’Eglises ? Le point avec Stéphane Klopfenstein, du Réseau évangélique suisse (RES-SEA).

En Suisse, des voix se font entendre pour interdire les « thérapies de conversion » visant à « guérir les homosexuels ». Le 16 mai dernier, le Grand Conseil valaisan a accepté la loi sur la santé, prévoyant notamment l'interdiction de ces « thérapies de conversion » qui ont pour but de modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. Pour le Réseau évangélique suisse (RES-SEA), une « thérapie de conversion », parfois aussi appelée « thérapie de réorientation sexuelle » ou bien encore « thérapie réparatrice », est un ensemble de traitements qui a pour objectif thérapeutique le changement d'orientation sexuelle d'une personne.

Surprenant pour un canton conservateur

Le Valais suit ainsi les traces de plusieurs cantons, dont Neuchâtel qui a interdit les thérapies de conversion en 2023, ainsi que Vaud et Genève qui y travaillent. « C'est assez surprenant que le Valais soit parmi les premiers cantons romands à légiférer, étant donné qu'il est généralement assez conservateur. Je précise que cette loi va encore passer en deuxième lecture et qu'il pourrait donc y avoir encore des changements. Je ne pense pas qu'elle pourrait être refusée, mais peut-être modifiée », réagit Stéphane Klopfenstein, directeur adjoint du RES-SEA.

Selon les estimations des organisations Pink Cross & LOS (faîtières Lesbienne, bisexuelle, queer et gay de Suisse), environ 14'000 personnes vivant en Suisse auraient été victimes de mesures de conversion. Des chiffres qui, selon Stéphane Klopfenstein, n’ont pas été confirmés. « Au niveau suisse, le Conseil fédéral doit donner suite à une motion demandant d'analyser le nombre de cas qui ont subi une thérapie de conversion et, plus généralement, le besoin d'avoir une législation spécifique à ce sujet. Nous espérons que ce résultat pourra infirmer les 14'000 cas qui sont toujours cités par les groupes soutenant une loi d'interdiction », relève le directeur adjoint.

Quelles conséquences pour l’accompagnement pastoral?

Au niveau du Réseau évangélique suisse, la position est claire : « Nous sommes contre les thérapies de conversion, mais nous veillons à ce que le travail pastoral reste autorisé pour accompagner des personnes qui se posent des questions de genre », relève Stéphane Klopfenstein.

«Dans une perspective chrétienne, le rôle des Églises et œuvres chrétiennes évangéliques consiste tout d’abord à accompagner ces personnes vers une acceptation de soi et de leur situation, considérant qu’elles sont aimées de Dieu sans conditions et accueillies telles qu’elles sont. Ce n’est qu’une fois que cette base est établie que les conflits psychiques et les questions sur leur mode de vie peuvent être abordés », peut-on lire dans la prise de position publiée sur le site du RES (27 janvier 2022).

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