La maladie du Coronavirus est en train de bouleverser le monde entier. Cette pandémie suscite en moi quelques réflexions en guise de prière.
L’homme est devenu si prétentieux qu’il se croit le maître de l’univers. Il est imbu de sa science et de ses capacités à décider de ce qui est bien et de ce qui est mal, sans se référer au Créateur de toute chose. Aujourd’hui, une minuscule créature, invisible à l’œil nu, nous ramène à notre juste mesure.
Seigneur, pardonne-nous.
Les hommes sont devenus si égoïstes qu’il n’y a pratiquement aucune solidarité au sein de la race humaine. Tout le système appelé « communauté internationale » est dirigé par des intérêts partisans. Certains se vautrent dans un luxe insolent, pendant que d’autres meurent dans le dénuement le plus total. Aujourd’hui, chacun se rend compte que la race humaine a une communauté de destin. Le coronavirus se moque de nos différences raciales, sociales ou religieuses.
Seigneur, pardonne-nous.
L’Europe a imaginé toutes sortes de stratégies pour fermer ses frontières aux migrants indésirables. Les gens meurent par centaines dans la quasi-indifférence sur la Méditerranée et aux frontières du continent européen. Aujourd’hui, ce sont les Européens qui sont indésirables en Afrique et les États-Unis leur ont même fermé leurs frontières. Ils sont devenus à leur tour indésirables et doivent expérimenter ce que cela signifie de ne pas pouvoir aller et venir librement.
Seigneur, pardonne-nous.
Nous avons délégué l’encadrement de nos enfants aux institutions éducatives. Nous n’avions pas le temps pour cela. Aujourd’hui, les écoles et universités ferment leurs portes et nous ramènent nos enfants, nous obligeant à nous en occuper nous-mêmes.
Seigneur, pardonne-nous.
Nous sommes devenus esclaves du temps. Il dévore tout autour de nous, car nous en avons fait un dieu. Aujourd’hui, les mesures de confinement nous montrent qu’en réalité le temps n’est pas si précieux que nous en avions l’impression. Nous ne savons même plus quoi en faire.
Seigneur, pardonne-nous.
Nous avons des milliers d’amis virtuels sur les réseaux sociaux, alors que nous ne connaissons même pas notre voisin de la porte d’à côté. Aujourd’hui, nous sommes réduits à « tuer » le temps et la solitude en chantant sur nos balcons avec ces mêmes voisins à qui nous n’avons jamais prêté attention.
Seigneur, pardonne-nous.
Nous avons cru que la norme pour connaître la vitalité d’une Église, c’était sa taille. Pour beaucoup, la crédibilité d’un pasteur se mesure à la taille de son Église. Aujourd’hui, nos beaux et grands temples se ferment et nous privilégions les « Églises de maison » comme aux temps bibliques.
Seigneur, pardonne-nous.
Oui, Seigneur, pardonne-nous nos offenses, car nous ne savions pas ce que nous faisions.