Sion: Matthias Radloff met sur pied un deuxième culte drive-in sur le parking d’un supermarché

Serge Carrel mardi 02 juin 2020

Désireux de rassembler tous les membres de sa communauté, le pasteur Matthias Radloff a organisé dimanche de Pentecôte à Sion un deuxième culte drive-in. Cette fois sur le parking du supermarché Aligro de la capitale valaisanne. Echos.

« Zoom, c’est bien, mais en live c’est quand même beaucoup mieux ! » Matthias Radloff, le pasteur de l’Eglise évangélique Mosaïque à Sion (Chrischona), est aux anges. En ce dimanche de Pentecôte, première occasion de déconfinement pour les Eglises, il organise un deuxième culte drive-in sur le parking du supermarché Aligro de la capitale valaisanne, non loin de l’autoroute et de l’héliport.

Ensemble pour chanter !

« Ensemble, nous pouvons chanter… » C’est avec cette chanson qu’une vingtaine de personnes venues à pied, en vélo et en voiture ont pu se réjouir d’être à nouveau réunies pour un culte. Sous la conduite d’un guitariste et de l’épouse du pasteur, différents chants ont été interprétés et plusieurs personnes sont ensuite venues dire le Notre Père dans leur langue maternelle : espagnol, portugais, zoulou… Très à l’aise dans sa prise de parole, le pasteur a poursuivi par une prédication sans notes, articulée autour des premières affirmations de la prière de Jésus.

Une idée se réalise

Avec ce culte drive-in, le pasteur Matthias Radloff est ainsi parvenu à concrétiser une idée originale qu’il avait eue lors du semi-confinement et qui, après la première tentative réussie, n’avait plus reçu d’autorisation de la police. « Avec ce culte de Pentecôte, ceux qui souhaitaient le confinement ont pu le vivre en restant dans leur voiture, commente le responsable de l’Eglise Mosaïque, et ceux qui souhaitaient davantage de proximité physique ont pu s’asseoir sur les chaises que nous avions mises à disposition. » L’organisation d’une telle rencontre n’a pas représenté beaucoup de travail supplémentaire, sinon les contacts avec les responsables d’Aligro et la police locale, et la préparation de quelques tables avec des masques et du gel hydroalcoolique. « Mais sortir d’une certaine routine vous prend toujours la tête. On se demande constamment si on n’a pas oublié une rallonge pour la sono ou un papier, ou alors si l’on n’a pas mal copié un chant sur la photocopie distribuée à tous… »

Hôte surprise de ce culte : la police, qui a fait un passage discret peu avant le début de la célébration. « Les agents ont trouvé que les voitures auraient pu être plus proches les unes des autres. J’ai été surpris qu’ils restent à distance, ajoute le pasteur quelque peu taquin, et qu’ils ne participent pas à notre culte ! »

Les cultes drive-in, une occasion de rassembler tout le monde !

« Nous sommes une petite communauté, explique le pasteur Radloff, et notre salle, avec le plan de protection des Eglises évangéliques, ne peut accueillir que 12 personnes. Nous sommes donc très satisfaits de cette possibilité qui nous est offerte et qui nous permet d’accueillir plus de monde. »

Comme l’a relevé la personne qui présidait le moment de chants, il y avait aussi de la satisfaction à quitter les cultes habituels sur Zoom pour se retrouver ensemble, face-à-face. Ce bonheur de se rencontrer sur un parking était encore tangible, une fois le culte terminé. Les participants ont passé du temps à échanger des nouvelles et à discuter les uns avec les autres, tout en respectant la « distance sociale » de deux mètres.

Non content d’en rester là, Matthias Radloff a déjà réservé le parking d’Aligro pour un deuxième dimanche. La décision à prendre cette semaine : ce culte drive-in aura-t-il lieu le premier ou le deuxième dimanche de juin ?

Serge Carrel

Voir aussi: Gabrielle Desarzens, «Sion : le culte "drive-in" passe à la trappe»

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