L’acronyme GAME, qui signifiait Groupe d'Accompagnement des Ministères en Eglises est devenu le «Groupe d'Accompagnement du Ministère de l'Eglise». Pour quelle raison?
Depuis deux ans, Laurent Cuendet d’Option Conseil+ est engagé pour rencontrer chaque année tous les pasteurs et toutes les pasteures de la FREE.
De notre côté, nous avons entrepris la même démarche, mais avec les Conseils d’Eglise. L’objectif du GAME, ce sont des Eglises qui entrent pleinement dans leur ministère, selon les critères et commandements que nous a laissés Jésus-Christ.
Dès lors, le « A » du GAME pourrait induire une notion apostolique dans la dimension d’encourager, de visiter, d’interpeller les fonctionnements des Eglises. Ceci afin de favoriser et développer leur vie communautaire et leur témoignage de disciple de Jésus-Christ.
Concrètement, comment intervient le GAME?
Plusieurs cas de figures peuvent se présenter. D'une part, certaines Eglises ont signé une charte d’engagement du GAME comme vis-à-vis extérieur sur la vie de leur Conseil et de la communauté, ce qui permet un accompagnement de proximité. D’autre part, nous sollicitons des rencontres avec les Conseils d’Eglises, afin de développer du lien et de l’amitié entre notre équipe et eux.
Et puis, il se peut qu’une communauté rencontre une difficulté. Dans ce cas, c’est Didier Suter, le garant de vision du Cercle Accompagnement des Eglises, qui reçoit les demandes émanant des Eglises. Nous évaluons quels membres de l’équipe sont les plus pertinents par rapport à la demande reçue. Nous pouvons aussi recourir à Option Conseil+.
Selon votre expérience, quelle est la plus-value apportée par le GAME à une Eglise ?
C’est d’abord notre regard extérieur, l’expérience et les compétences que nous avons acquises dans nos ministères respectifs et au contact d’autres situations similaires. D’autre part, en tant qu’équipe, nous pouvons réfléchir ensemble et analyser une situation donnée, tout en bénéficiant si besoin d’une supervision extérieure. Être constitué en fédération signifie que chaque Eglise n’est pas livrée à elle-même ; nous offrons des ressources pour favoriser sa croissance.
Le GAME souhaite développer un « check up de la gouvernance d'une Eglise ». En quoi consisterait cet outil ?
Ce serait une sorte d'analyse de la gouvernance de la communauté basée sur des entretiens avec les différentes instances responsables, sur ses statuts et son organisation interne. L’objectif reste le même: favoriser la vie par une structure « saine » et adaptée à notre contexte.
Il existe d’ailleurs aussi des guides proposés par la FREE pour la rédaction des statuts, un guide du trésorier et un guide de l’employeur.
Précisons que même si la FREE a choisi de fonctionner avec la gouvernance à autorité distribuée, elle n’impose en aucun cas ce modèle aux Eglises.
En 2025, votre mandat pour le GAME prendra fin. Quel message aimeriez-vous laisser aux Eglises de la fédération?
En effet, je ne serai plus le responsable du GAME mais je continuerai à m’impliquer pour des mandats spécifiques.
Ce qui a motivé mon engagement jusqu’à présent et qui continue à me motiver, c’est que l’Eglise, dans sa diversité, soit belle pour le retour du Christ ! Y voir la vie se développer, entendre que des situations sont transformées, observer l’harmonie, la croissance et même – osons rêver – de nouvelles implantations, me motive et me stimule.
Osons dire que l’on grandit davantage au travers de nos erreurs que de nos réussites; n’ayons pas peur des conflits et des difficultés. Ce qui est important, c’est la manière dont nous les gérons, ce que nous en faisons.
Ce qui me tient à cœur, c’est qu’une Eglise reflète l’amour et la grâce les uns pour les autres, pour son prochain et qu’elle vive une relation d’intimité avec Jésus-Christ.