Avec 2200 participants, en progression de dix pourcents par rapports à l’an dernier, la deuxième édition de la rencontre One’ s’est déroulée le 18 novembre dernier au Forum Fribourg. La journée a été ponctuée de trois temps forts, le matin, l’après-midi et le soir, constitués de moments de louange, de courtes interventions – les One’Talks – et de petits spectacles.
En dehors de ces temps forts, une exposition constituée de librairies, de stands et de lieux de ravitaillement – les One’Stands – a donné l’occasion aux visiteurs de rencontrer des représentants de fédérations d’Eglises, de missions, d’œuvres au service de la jeunesse, de lieux de formation, voire d’entreprises avec éthique chrétienne. Une partie importante de cette exposition a également été réservée à des artistes, en particulier à des peintres.
Un Facebook évangélique
Lieu de rencontre privilégié, l’exposition a fonctionné comme un Facebook évangélique en direct : des visiteurs de toutes générations se croisaient, se retrouvaient après s’être parfois perdus de vue et échangeaient des nouvelles. Ceux qui le désiraient pouvaient prolonger la rencontre autour de tables, après avoir passé par les stands de nourriture et de boissons.
Le thème de la journée avait été intitulé : « Quintessence. En quête de l'essentiel ». Plusieurs orateurs des One’Talks ont développé le sujet en rappelant les bases de la théologie protestante : l’amour de Dieu, le péché, le sacrifice du Christ, le salut par la grâce, l’appel à la conversion, la lecture de la Bible, la modernité du message de l’Evangile.
En parlant du Saint-Esprit, Christian Kuhn, le secrétaire général du Réseau évangélique suisse (RES-SEA) s’est fait plus provocateur : « Nous sommes en relation avec le Saint-Esprit. De lui à nous, cela ne se passe plutôt bien. Mais, dans l’autre sens, nous sommes tombés dans des ornières. Certains prennent l’Esprit en otage. D’autres ont fait de la Bible la troisième personne de la Trinité. Ailleurs, le Saint-Esprit n’est là que pour nous aider à combattre... On devrait tenter de faire de l’inter-ornières car, à l’intérieur de nos ornières, l’Esprit est limité. »
D’autres One’Talks ont cerné la quintessence de manière existentielle. Les orateurs ont parlé de la famille avec ses défis, des arts en rapport avec la foi, des promesses trompeuses de la pornographie. Marc Badoux, directeur adjoint aux Transports lausannois (TL), l’ingénieur qui a dirigé les travaux de génie civil du métro M2, a évoqué la manière d’être chrétien au travail. Il a précisé : « Je ne suis pas un ingénieur chrétien, mais un chrétien qui se trouve être un ingénieur. »
Résultat d’une collaboration entre évangéliques
Durant la journée, quelque 300 enfants et adolescents ont été accueillis par une équipe d’une soixantaine de personnes. Ils ont bénéficié d’espaces de jeux et, pour les plus grands, de temps d’animation et de célébration One’Kids.
Organisé par quatre fédérations d’Eglises et quatre organisations évangéliques (1), sponsorisé par 22 œuvres évangéliques, la journée One’ est le résultat de collaborations « représentatives du rapprochement que vivent les évangéliques de Suisse romande », selon les organisateurs. Ceux-ci nous donnent rendez-vous à la troisième édition de One’, le 3 novembre 2018 au Forum Fribourg.
Claude-Alain Baehler