La Confédération assouplit les restrictions en matière de chant communautaire dans les cultes

Serge Carrel jeudi 11 juin 2020

La situation sur le front du covid-19 se détend peu à peu. Les possibilités pour les Eglises de se retrouver dans leurs lieux de culte avec moins de contraintes augmentent. Le point avec Christian Kuhn, directeur du Réseau évangélique suisse, à la suite de la publication par la Confédération d’un nouveau plan de protection.

Le 5 juin, la Confédération a publié une nouvelle version de son plan de protection standard pour les services et rassemblements religieux. Nouveauté particulièrement concernante pour les évangéliques : l’assouplissement des mesures de restriction du chant communautaire. « Les chants d’église devraient être à nouveau possibles », indique prudemment le document de la Confédération, « en respectant les règles de distance préconisées et avec une bonne circulation de l’air (aération continue ou rassemblement à l’extérieur) ».

« La tendance globale va vers une amélioration de la situation et vers un assouplissement des mesures, se réjouit Christian Kuhn, directeur du Réseau évangélique suisse (RES), le vis-à-vis en Suisse romande de la Confédération pour ce nouveau plan de protection pour les Eglises évangéliques. Le chant est dorénavant possible. Notre plan n’a pas souhaité aller trop dans les détails. Nous laissons une marge d’interprétation aux différentes fédérations d’Eglises, ajoute-t-il. La mise en œuvre de notre nouveau plan de protection proposé par la FREE me convient bien. »

Trois scénarios pour le chant

Dans le pense-bête proposé par lafree.info, trois scénarios pour la pratique du chant dans les Eglises sont proposés. Un premier, plutôt « sécuritaire », propose de chanter normalement, avec une distance de deux mètres entre des personnes assises sur leur siège. Un deuxième invite les participants à occuper un siège sur deux en quinconce et à murmurer les chants. Un troisième scénario, plus permissif, ouvre la possibilité au chant habituel debout à une assemblée qui occupe une chaise sur deux en quinconce, à la condition que tous les participants portent un masque. L’établissement d’une liste des participants est demandé pour le deuxième scénario et le troisième.

Par rapport à la « bonne circulation de l’air » et à l’« aération continue » prônée par l’OFSP, Christian Kuhn se montre plus dubitatif. Il avait compris au moment de l’élaboration du premier plan de protection que l’aération pulsée et le brassage de l’air n’était pas une bonne idée. « En son temps, nous avions indiqué qu’il fallait aérer les salles de culte avant, pendant et après les célébrations. L’aération pendant le culte avait été supprimée par peur que l’air ne soit trop brassé et ne favorise ainsi la propagation du virus. »

Les 4 m2 ne sont plus requis

Outre l’assouplissement en matière de chant, la Confédération a aussi tempéré la règle des 4 m2 par personne en invitant les participants à un culte à rester à 2 mètres de distance, pour autant que cela soit possible. Au cas où cela ne le serait pas, le port du masque ou l’installation d’écrans de séparation devraient s’imposer. Si cela n'est toujours pas possible, il faut alors relever les coordonnées des personnes présentes, ce qui constitue la mesure à prendre pour empêcher la propagation du virus, si les distances sont vraiment difficiles à garder.

Une autre nouveauté est à signaler avec la publication de ce plan standard de l’OFSP : la taille maximale des groupes a été généralisée à 300 personnes. « Jusqu’alors, le nombre de participants à un culte n’était pas limité, pour autant que la distance de deux mètres ou la disposition à la « Camille Bloch » soient observées », commente Christian Kuhn.

Pas d’Eglises à deux vitesses

« La marge de manœuvre qui est offerte aux Eglises ne devrait pas entraîner que l’on ait des Eglises pour ‘vulnérables’ et d’autres pour ‘non-vulnérables’, continue le directeur du RES. Mais on peut imaginer qu’une Eglise qui a connu des décès liés au covid-19 réfléchira différemment d’une communauté qui n’en a pas connu. A coup sûr, elle mettra aussi plus de temps à revenir à la normale ! »

Serge Carrel

Pour la mise en pratique concrète du nouveau Plan de protection du Réseau évangélique, voir le : « Pense-bête pour l’organisation des cultes évangéliques (10 juin) » proposé par lafree.info.
Publicité

Journal Vivre

Opinion

Opinion

Agenda

Événements suivants

myfreelife.ch

  • Pour les Terraz et les Félix, des choix porteurs de vie

    Ven 22 septembre 2023

    Abandonner la voiture et emménager dans une coopérative d’habitation ?... Deux couples de l’Eglise évangélique (FREE) de Meyrin ont fait ces choix qu’ils estiment porteurs de vie. « Le rythme plus lent du vélo a vraiment du sens pour moi », témoigne Thiéry Terraz, qui travaille pour l’antenne genevoise de Jeunesse en mission. « Je trouve dans le partage avec mes voisins ce que je veux vivre dans ma foi », lui fait écho Lorraine Félix, enseignante. Rencontres croisées. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

  • Vivian, une flamme d’espoir à Arusha

    Jeu 15 juin 2023

    Vivian symbolise l’espoir pour tous ceux que la vie malmène. Aujourd’hui, cette trentenaire tanzanienne collabore comme assistante de direction au siège de Compassion à Arusha, en Tanzanie. Mais son parcours de vie avait bien mal débuté… Nous avons rencontré Vivian au bureau suisse de l’ONG à Yverdon, lors de sa visite en mars dernier. Témoignage.

  • Une expérience tchadienne « qui ouvre les yeux »

    Ven 20 janvier 2023

    Elle a 19 ans, étudie la psychologie à l’Université de Lausanne, et vient de faire un mois de bénévolat auprès de jeunes de la rue à N’Djaména. Tamara Furter, de l’Eglise évangélique La Chapelle (FREE) au Brassus, a découvert que l’on peut être fort et joyeux dans la précarité.

  • « Oui, la relève de l’Eglise passe par les femmes »

    Ven 16 septembre 2022

    Nel Berner, 52 ans, est dans la dernière ligne droite de ses études en théologie à la HET-PRO. Pour elle, la Bible est favorable au ministère féminin. Et les communautés doivent reconnaître avoir besoin tant d’hommes que de femmes à leur tête.

eglisesfree.ch

eglise-numerique.org

point-theo.com

Suivez-nous sur les réseaux sociaux !