Baptêmes au lac: L’Eglise évangélique de Cologny (GE) a saisi la Cour européenne des droits de l’Homme

Un tribunal de justice
Un tribunal de justice (Deposite Photos) icon-info
dimanche 11 août 2024

MISE A JOUR 09.09.2024: Le recours déposé auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme n'a pas été jugé recevable par celle-ci pour des raisons purement formelles.

 Après mûre réflexion et un vote majoritaire de ses membres, l’Eglise évangélique de Cologny a décidé de contester la décision du Tribunal fédéral dans l’affaire des baptêmes publics au lac Léman. Appuyée par le Réseau évangélique genevois et le Réseau évangélique suisse (RES), elle a déposé cet été un recours devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) à Strasbourg. La FREE, dont l’Eglise colognote est membre, l’accompagne dans son choix et sa démarche.

Une procédure préalable de reconnaissance

« Dans son arrêt du 23 février 2024, le Tribunal fédéral a validé la conception de la laïcité selon laquelle une cérémonie de baptême célébrée dans l’espace public pouvait heurter la paix religieuse et les convictions d’autrui », explicite le communiqué conjoint de l’Eglise évangélique de Cologny, du RES et de la FREE: « Pour le canton de Genève, ce «risque» justifie qu’une procédure préalable de reconnaissance par l’Etat de la communauté évangélique soit nécessaire, en plus des autorisations habituellement nécessaires pour l’organisation d’une manifestation publique ».

Vérifier la compatibilité avec le droit international

Si ce jugement du Tribunal fédéral a surpris et déçu dans le milieu évangélique, le Réseau évangélique suisse estime pour sa part qu’il comporte des lacunes et représente un développement inquiétant dans l’accès au droit fondamental à la liberté religieuse. Pour cette raison, il a encouragé l’Eglise de Cologny à poursuivre l’affaire devant la CEDH afin de vérifier la compatibilité de cette décision avec le droit international à la liberté religieuse. Avec l’espoir que cette mauvaise jurisprudence, aux répercussions nationales, puisse être corrigée.

Le pouvoir discrétionnaire de l’Etat de Genève

Pour résumer, le point essentiel de désaccord avec le Tribunal fédéral concerne la procédure de reconnaissance établie par l’Etat de Genève. Celle-ci passe par la signature d’une déclaration d’engagement de la communauté religieuse concernée, puis par une décision discrétionnaire du Conseil d’Etat genevois. Et cette décision ne peut pas faire l’objet d’un recours. En d’autres termes, l’Etat a la compétence de choisir à quelles communautés il octroie la liberté d’exercer le droit à la liberté religieuse sur le domaine public, et à quelles communautés il refuse ce droit.

L’expression pacifique de la foi, en privé comme en public

En tant qu’instances évangéliques, la FREE comme le Réseau évangélique suisse se positionnent pour la défense de l’expression pacifique de la foi et de la liberté religieuse, en privé comme en public, dans le respect des autorités et de toutes les sensibilités, rappelle le communiqué du 12 août, en guise de conclusion.

Articles en lien utiles:

Recul de la liberté religieuse à Genève

Le recours de l'Eglise évangélique de Cologny rejeté par le TF

La laïcité genevoise a mal à la liberté religieuse

 

Publicité

Twitter - Actu évangélique

Journal Vivre

Opinion

Opinion

Agenda

Événements suivants

TheoTV (mercredi 20h)

20 janvier

  • «La terre, mon amie» avec Roger Zürcher (Ciel! Mon info)
  • «Repenser la politique» avec Nicolas Suter (One’Talk)

27 janvier

  • «La méditation contemplative» avec Jane Maire
  • «Vivre en solobataire» avec Sylvette Huguenin (One’Talk)

TheoTV en direct

myfreelife.ch

  • « J’ai été un bébé volé du Sri Lanka »

    Ven 03 novembre 2023

    Il y a quelques années, un trafic d’enfants proposés à l’adoption à des couples suisses secouait l’actualité. Sélina Imhoff, 38 ans, pasteure dans l’Eglise évangélique (FREE) de Meyrin, en a été victime. Elle témoigne avoir appris à accepter et à avancer, avec ses fissures, par la foi. Et se sentir proche du Christ né, comme elle, dans des conditions indignes. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

  • Pour les Terraz et les Félix, des choix porteurs de vie

    Ven 22 septembre 2023

    Abandonner la voiture et emménager dans une coopérative d’habitation ?... Deux couples de l’Eglise évangélique (FREE) de Meyrin ont fait ces choix qu’ils estiment porteurs de vie. « Le rythme plus lent du vélo a vraiment du sens pour moi », témoigne Thiéry Terraz, qui travaille pour l’antenne genevoise de Jeunesse en mission. « Je trouve dans le partage avec mes voisins ce que je veux vivre dans ma foi », lui fait écho Lorraine Félix, enseignante. Rencontres croisées. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

  • Vivian, une flamme d’espoir à Arusha

    Jeu 15 juin 2023

    Vivian symbolise l’espoir pour tous ceux que la vie malmène. Aujourd’hui, cette trentenaire tanzanienne collabore comme assistante de direction au siège de Compassion à Arusha, en Tanzanie. Mais son parcours de vie avait bien mal débuté… Nous avons rencontré Vivian au bureau suisse de l’ONG à Yverdon, lors de sa visite en mars dernier. Témoignage.

  • Une expérience tchadienne « qui ouvre les yeux »

    Ven 20 janvier 2023

    Elle a 19 ans, étudie la psychologie à l’Université de Lausanne, et vient de faire un mois de bénévolat auprès de jeunes de la rue à N’Djaména. Tamara Furter, de l’Eglise évangélique La Chapelle (FREE) au Brassus, a découvert que l’on peut être fort et joyeux dans la précarité.

eglisesfree.ch

eglise-numerique.org

point-theo.com

Suivez-nous sur les réseaux sociaux !