Réformés, catholiques et juifs vaudois publient un document sur l’assistance au suicide en EMS

jeudi 05 avril 2012

Réformés, catholiques et juifs vaudois ne donnent pas de consigne pour les prochaines votations sur l’assistance au suicide en EMS. Par une prise de position, ils souhaitent attirer l’attention des Vaudois sur quelques points importants comme le refus de la banalisation du suicide assisté et le fait que les institutions ne peuvent pas limiter le choix des individus.

Le 30 mars, les Eglises réformée et catholique ainsi que la communauté juive du canton de Vaud ont publié une déclaration commune en vue de la votation du 17 juin sur l’« assistance au suicide en EMS ». Ces trois communautés religieuses reconnues par l’Etat de Vaud souhaitent participer à ce débat de société et rappeler un certain nombre de valeurs communes.
 
Un attachement à la liberté de choix et à un Etat qui veille au bien commun
Après de longues discussions, ces trois communautés se sont mises d’accord sur une prise de position minimale parce que « des divergences marquées existent… entre elles et en leur sein quant à l’acceptation du suicide et à la légalisation de l’assistance au suicide telle qu’elle est prévue soit dans l’initiative soit dans le contre-projet du Grand Conseil ».
Dans sa prise de position, les 3 communautés religieuses reconnues soulignent leur attachement à deux valeurs : le droit de chaque personne à faire ses choix en conscience et le devoir des pouvoirs publics de veiller au bien commun. Par conséquent, ces trois communautés souhaitent attirer l’attention sur quelques points dans le débat. Tout d’abord, elles refusent toute banalisation de l’assistance au suicide. Elles soulignent aussi le droit à ne pas être empêché de mettre fin à ses jours, mais refusent de considérer l’absorption de la potion létale comme un droit absolu à une prestation.
 
Les contraintes institutionnelles ne peuvent restreindre le choix de l’individu
Plus précisément sur la question de l’assistance au suicide en EMS, les trois communautés religieuses reconnues relèvent qu’il n’y a pas équivalence entre un EMS et le domicile privé. Elles admettent toutefois que « les contraintes institutionnelles ne peuvent, par principe, restreindre gravement les choix de l’individu ».
Le document se termine par un avertissement à ne pas associer exclusivement les notions de dignité et d’autonomie à l’assistance au suicide et par la confession que « Dieu seul est Seigneur de la vie et qu’il nous en confie la responsabilité ».
Serge Carrel
 

 
La page web des aumôneries réformée et catholique en lien avec les prochaines votations.


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