Des symboles comme des croix chrétiennes au sommet des montagnes ou dans les salles de classe ne doivent non seulement pas disparaître mais devraient pouvoir être mis en évidence de manière significative. C’est ce que requiert le Neuer Rütli Bund, une association proche des milieux protestants évangéliques. Ses membres ont annoncé le lancement d’une pétition en ce sens, en précisant que cela concernait non seulement les croix, mais aussi les anges, les crucifix et les icônes.
Une chapelle « confessionnellement neutre »
Cette démarche fait écho au débat qui agite la ville de Lucerne. Cette ville doit en effet se prononcer en septembre sur la présence de symboles chrétiens dans l’espace public. La décision des autorités de rendre une chapelle du cimetière Friedental « confessionnellement neutre » a récemment suscité une vive émotion au sein de la population. Un référendum a été lancé demandant à ce que les symboles chrétiens ne disparaissent pas de ses lieux de recueillement.
Une démarche qui vise le niveau national
Selon Pirmin Müller, conseiller d’Etat lucernois UDC, le comité référendaire n’a rien à voir avec l’organisation du Rütli Bund, même si lui-même fait partie des deux. Interrogé par l’Agence télégraphique suisse, il a indiqué que la démarche des pétitionnaires du Rütli Bund a cependant ceci de particulier qu’elle vise le niveau national. Selon ses partisans, si l’Etat doit être religieusement neutre, la tolérance à l’égard de toutes les religions et cultures ne passe pas par l’oubli des traditions suisses. C’est sans doute finalement une façon de concevoir que le christianisme est constitutif de l’ADN helvétique.
Le Rütli Bund a été fondé en 1990 et compte quelque 400 membres.
Gabrielle Desarzens
Une chronique de RTSreligion à écouter ici.