La demande émane de la Direction du développement et de la coopération (DDC) : pour continuer à obtenir des subventions de sa part, les ONG doivent établir des critères communs à leurs différents projets qui puissent évaluer les résultats. « L’objectif de différents projets peut être le renforcement des compétences médicales, a exemplifié vendredi 23 juin à St-Prex Dominique Rossier, chargée d’enseignement à l’IHEID1, l’une des oratrices du premier jour d’atelier mis sur pied à l’initiative du SME. Pour cela, l’indicateur commun pourrait être le taux de fréquentation des structures de soins concernées. »
Les quelque 15 partenaires présents se sont donc retroussés les manches et ont dégagé par exemple l’indicateur suivant : que le 80% des jeunes qui suivent une formation technique trouvent un emploi à son issue.
Servir et rejoindre les plus démunis
« Ce qui nous a semblé important, c’est que les personnes que nous aidons reçoivent une formation de qualité, qu’ils la terminent avec succès, et qu’ils puissent à leur tour transférer leurs compétences », indique Sylvie Balverde, secrétaire générale du SME. Très heureuse de la tenue de cette première rencontre entre les différents partenaires de l’ONG, celle-ci salue le fait que « chacun a pu réaliser ce que fait l’autre ». Et qu’il s’est vu animé du même désir de servir et rejoindre les plus démunis ; « et de travailler avec excellence pour y parvenir ! »
Entraide et compassion
La MET au Tchad, APAB au Bangladesh, UMHT au Népal : des acronymes aux consonances étranges pour des œuvres à chaque fois en plein développement et qui poursuivent en effet le même but d’entraide et de compassion basé sur l’Evangile. Chaque partenaire a présenté le travail poursuivi qui au Laos, qui au Liban ou au Sénégal, à l’aide de diapositives ou de petits films vidéos. Les participants ont ainsi pu réaliser les difficultés et défis de chacun et se réjouir de l’élan partagé en vue d’un mieux-vivre de populations en difficulté.
Etre acteur de changement
Samedi 24 juin, deuxième jour de l’atelier, Daniel Boegli, consultant en coopération au développement, a parlé de la meilleure façon d’être acteur de changement en envisageant peut-être de nouvelles pratiques. Il a posé des outils sur la table ; et la question des améliorations souhaitées, et ce que les partenaires sont prêts à mettre en œuvre pour y répondre. « Chacun a par exemple été invité à penser au changement le plus significatif qu’il a produit dans la qualité de vie des gens auxquels il vient en aide, explique Sylvie Balverde. Une question a priori toute bête... mais qui permettra de se focaliser sur les changements souhaités ! »
Cette première rencontre entre les différents partenaires du SME devrait se répéter dans deux ans.
Gabrielle Desarzens
Le site du Service de missions et d’entraide.
Note
1 L’IHEID est l’Institut de Hautes études internationales et du développement.